Concision 77
Sur le sable allongés
La tête dans les nuages
Mains unies côte à côte.
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Sur le sable allongés
La tête dans les nuages
Mains unies côte à côte.
Lumière d'hiver
Caresse le calcaire
Là-bas la guerre toujours.
Dans ses cheveux
Des fils d'argent
Ensemble vieillir.
Boucles du Launchpad
Comme un père son fils
Je le regarde.
Par des lieux désertés
Dans l'espace saturé
La présence instaurée.
je te regarde je te regarde je ne me lasse pas de te regarder à chaque instant à chaque moment je te regarde je ne cesse de te regarder à la dérobée je te regarde je te regarde quand tu marches dénudée quand tu dors allongée à mes côtés quand tu montes lentement les escaliers je te regarde je ne cesse de te regarder je te regarde quand attentive tu te maquilles le matin quand tu t'habilles d'un rien quand concentrée tu cuisines je ne me lasse pas de te regarder je te regarde je te regarde dans chacun de tes gestes quotidiens je te regarde dans l'ordinaire de nos journées je te regarde je ne cesse de te regarder étonné je ne me lasse pas de te regarder je te regarde je te regarde sourire éclater de rire je te regarde lumineuse je te regarde silencieuse perdue dans un ailleurs qui m'échappe je te regarde je te regarde je ne cesse de te regarder désarmé je te regarde je te regarde tendrement amoureusement méticuleusement longuement je ne me lasse pas de te regarder je te regarde je te regarde comme si c'était toujours la première fois je te regarde je te regarde je ne cesse de te regarder je te regarde me regarder je te regarde comme si c'était la dernière fois je ne cesse de te regarder bouleversé je te regarde je te regarde intimidé muet je ne cesse de te regarder pour ne pas oublier je te regarde je ne me lasse pas de te regarder je te regarde je te regarde je ne cesse de te regarder.
Depuis plusieurs semaines, quatre livres sont les compagnons de ma table de chevet. Je les ouvre de temps à autre, picore ça et là. Des moments de plaisir comme seule, bien souvent, la poésie est capable de m'offrir.
Lire une page, savourer, ressentir, entendre la voix, se perdre dans les pensées provoquées, flotter comme en état d'apesanteur juste avant de s'endormir.
Quatre recueils de poèmes. Essentiels depuis des semaines.
"Birthday Letters" de Ted HUGUES, une traduction remarquable, dans la collection Poésie chez Gallimard.
"Ariel" de Sylvia PLATH, dans la collection Poésie chez Gallimard
"Poésie" de Raymond CARVER, collection Points Poésie.
"L'éclipse de lune de Davenport - Et autres poèmes" de Jim HARRISON, La petite vermillon, Editions La Table Ronde.
Au plaisir qui monte
Son regard d'un voile paré
La nuit murmure.