concision 143
Vent froid de novembre
De la couleur des cendres
Le ciel et la pierre.
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Vent froid de novembre
De la couleur des cendres
Le ciel et la pierre.
un jour
un jour peut-être
tu comprendras
que je veuille ce passé enfoui
il n'y a Rien
Rien dont je veuille me souvenir
mes nuits étaient d'insomnie mon corps que fragments épars
je détestais les miroirs j'esquivais les regards
mes mains mes seins n'étaient que vaine monnaie d'échange
j'espérais leur tendresse je ne recevais que leur mâle suffisance
mes lèvres étaient d'indifférence mon sexe que muette souffrance
j'endurais leur virile vanité j'exécrais leurs sourires triomphants
un jour
un jour peut-être
tu comprendras
que le silence m'accorde l'oubli
un jour
un jour peut-être
au jour qui meurt
le passé évanoui
je me love contre ton corps
j'attends
j'attends tes caresses
qui tressent des lignes de vie sur ma peau
j'attends
j'attends la musique de tes mots
qui enfièvre mes lèvres qui embrase mon ventre
au jour qui meurt
je me love contre ton corps
la main posée sur tes reins
je m'endors
Nul autre son
Que celui du fleuve en crue
La mort rôde.
Sur la vitre sale
Votre profil de statue
La rame s'éloigne.
Disparues les venelles
Obscures de mon enfance
Du béton partout.
A terre déjà
Les pétales des pivoines
Et nos rêves aussi.
Le sable toujours
Et le bleu des vagues aussi
Des cadavres encore.
Entre Nous un Eux
Une césure béante
Fausse évidence.