My Favourite Songs : "Tanka I" by Brigitte Fontaine
Titre extrait de l'album "Comme à la radio", 1970.
Inoubliable !
Rencontre de Brigitte Fontaine et d'Areski Belkacem.
Une collaboration magique.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Titre extrait de l'album "Comme à la radio", 1970.
Inoubliable !
Rencontre de Brigitte Fontaine et d'Areski Belkacem.
Une collaboration magique.
Ce matin, un peu par hasard, je réécoute des albums de Catherine Ribeiro + Alpes. Et là, cette voix me saisit, m'emporte de nouveau. Comme au début des années 70, quand je la découvris grâce à des copains lycéens bien plus âgés que moi. Une Madeleine de Proust. A cette époque, nos rêves se réaliseraient, pensions-nous. A cette époque...
Un chant bouleversant, une voix incomparable.
Je me souviens avoir entendu ce titre à la radio, enfant, dans la voiture de mon père. Plus tard, il faisait partie de nos après-midi où, collégiens, nous passions des après-midis à faire tourner des 33T, avec les Pink Floyd, les Beatles, les Stones, Hendrix, Dylan, Cohen et tant d'autres. C'était un temps où nous avions encore des illusions et des rêves, où nous voulions changer le monde, où nous nous opposions à ces adultes qui nous semblaient si rigides, si inconscients et dont nous refusions qu'ils tracent notre avenir. Nous sommes devenus des adultes et nous participons à tracer un avenir des plus sombres pour nos enfants.
La première version date de 1966 et fut interprétée par The Great Society.
Je sors un vieux vinyle des étagères : "Revolver", LP, Mono, Withdrawn mix, Parlophone, 1966.
Va falloir que je nettoie cette galette. La pochette a jauni. Je me fais vieux. Bon, à part quelques rides...
J'ai laissé ma princesse dormir ce matin.
Quand, elle s'est éveillée, j'ai embrassé la peau au creux de son épaule. Elle était douce et chaude.
J'avais déjà fumé quatre cigarettes.
1969 :
J'entends cette chanson à la radio comme tant d'autres.
Mon père écoute très souvent la radio.
La télé n'a pas encore modifié les vies familiales.
Les repas sont des moments de partage.
Je suis écolier.
Ma mère m'a dit que je pouvais prendre des livres dans la bibliothèque : pas de livres pour la jeunesse chez nous.
Je dévore un livre de Colette ! Impensable à cet âge pourrait-on se dire.
Ma mère m'a déjà donné un recueil de poèmes de Prévert en livre de poche : Paroles, c'était le sien.
Je savais lire bien avant d'entrer à l'école. Je m'y ennuie profondément. Je suis déjà un élève perturbateur.
1969 : ma princesse pousse ses premiers cris.
Parce que cette chanson est l'une de celles qui rythme le roman "La ballade de l'impossible" de Haruki Murakami,
Parce que cette chanson est une chanson des Beatles,
Parce que le sitar y fait sa première apparition,
Parce qu'il y a cette façon de chanter, ce timbre de Lennon,
Parce que cette chanson, je l'ai entendue à la radio, dans le noir, il y a déjà très longtemps, il y a plus de 40 ans,
Parce que c'est un moment de nostalgie,
Parce qu'elle là et toujours présente depuis plus d'un demi-siècle,
Parce que c'est comme cela, un point c'est tout, à quoi cela servirait d'en donner les raisons ?
Est-ce parce que ce furent les premières cigarettes que je fumais ? Est-ce parce que je croyais encore aux beaux jours ? Est-ce par nostalgie de cet ancien monde qui est le mien ?
Et puis, il y avait cette douce mélodie, ces quelques notes de guitare.
En 1967 sort "I Had Too Much to Dream (Last Night)" premier album du groupe The Electric Prunes. A réécouter, des pépites comme ce titre :
Ou bien celui-ci repris récemment par Sibille Attar :
Dernier album "Les Marquises", 1977. Qu'écrire de plus !