Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pop

  • "Ten Love Songs" by Susanne Sundfør : un album pop des plus brillants

    Au risque de surprendre certains des lecteurs de ce blog, depuis ses débuts enchanteurs en 2007 avec son premier album éponyme qu'elle reprendra dans une version piano-voix, j'attends chaque disque de Susanne Sundfør, auteure-compositrice-interprète, avec impatience.

    Cette artiste norvégienne me surprend toujours en variant le style de chacun de ses albums, ne s'arrêtant jamais à une forme qu'elle pourrait reproduire. Cette fois-ci, elle a décidé de consacrer son nouvel opus au thème de l'amour et propose dix chansons comme l'indique le titre.

    Deux singles « Fade Away » et « Delirious » semblaient annoncer un tournant radicalement pop parfois teinté de disco. Mais l'album ne peut être réduit à ces deux titres, il comporte des compositions bien plus variées qu'on pouvait le croire. L'artiste dont l'instrument de prédilection est devenu le Fender Rhodes, démontre une capacité décapante de recherche de sons et une maîtrise des arrangements en faisant preuve d'une grande liberté. Difficile de l'enfermer dans un style particulier tant elle combine de multiples influences passant d'orchestrations symphoniques à la recherche de sons conçus spécialement sur synthétiseurs.

    Susanne Sundfør ne craint pas de dérouter, toujours en tension entre pureté mélodique, pureté du chant et une créativité qui s'affranchit de toute règle, une créativité qui ose les ruptures, les assemblages complexes et les influences au sein d'un même morceau. Bien qu'elle ait travaillé en collaboration sur trois des titres de l'album, c'est elle qui marque de son empreinte la production.

    Chaque titre mérite une attention particulière. Même si je n'ai pas pour habitude d'analyser en détail les morceaux d'un album privilégiant plutôt l'instantané, l'émotionnel voire le corporel qu'il procure, j'avoue que chaque écoute m'a permis de découvrir ici et là des sons, des subtilités, des arrangements qui rendent cet album passionnant. Quelques mots rapides pour passer en revue ces dix chansons.

    « Darlings » ouvre l'album comme un cantique sur des notes d'harmonium  avant que s'élève le chant porté par cette voix si pure. A peine 2'39 d'une intensité remarquable achevée par quelques notes cristallines. Suit « Accelerate », titre brillant, l'un de mes préférés, par sa rythmique implacable rompu par un solo d'harmonium afin de reprendre dans une montée endiablée et s'enchaîner avec « Fade Away » qui évoque les grands jours de la pop scandinave et les influences disco d'ABBA. Puis « Silencer » s'ouvre sur des notes de guitare légères, un chant éthéré et somptueux s'élève, magnifique chanson. Le titre suivant « Kamikaze » plus résolument pop avec de multiples sons électroniques est clôturé par un passage de clavecin. Des chœurs aériens ouvrent alors « Memorial » morceau de plus de 10 minutes avec des passages d'orchestre de chambre et de piano, morceau que l'artiste dit aussi influencé par l'écoute de Mercury et de Caballé. Le second single « Delirious »  entêtant et débutant magnifiquement démontre suivi par « Slowly » combien cette artiste maîtrise la composition d'un morceau pop en jouant de multiples possibilités tant au niveau vocal (une sacrée chanteuse tout de même) que des arrangements et de la structure. L'avant-dernière chanson « Trust Me » est sans doute l'un des moments les plus intenses de l'album avant qu'il ne s'achève par le troublant et fascinant « Insects ».

    Susanne Sundfør est, me semble-t-il, parvenue à traduire ses intentions en réalisant un album pop d'une rare intensité, un album nourri par de multiples références sans s'y enfermer, une pop brillante et inventive.

    L'album est en écoute sur spotify.

     

  • New Album from "Where Did Nora Go" : "Shimmer"

    J'avais eu l'occasion sur une autre page de signaler la sortie de l'EP puis du premier album éponyme d'Astrid Nora, artiste danoise. Auteure-interprète-compositrice, Astrid Nora a une formation de violoncelliste et, bien évidemment, cela s'entend dans nombre de ses compositions. Mais elle recourt à de nombreux instruments cette fois-ci dont un marxophone. Oui, oui, cela existe, à vous de chercher !  Plusieurs musiciens ont collaboré à ce nouvel opus dont la harpiste Lillian Törnqvist qui a participé entre autres à l'enregistrement des derniers albums d'Oh Land et de Antony and the Johnsons.

    Ce nouvel album "Shimmer" est composé de 13 titres dont on retiendra notamment "Shelter", "Hear, Emily Sings", "After All" ou bien encore "Through Fire".

  • First EP : The Seed by Lupa J.

    En plusieurs occasions et très récemment, j'avais signalé cette jeune artiste australienne d'à peine plus de seize ans qui écrit, produit, enregistre, réalise ses titres mais aussi ses clips. La demoiselle a sorti son premier EP aujourd'hui.Composé de 5 titres, il est en écoute sur sa page soundcloud.

    On y retrouvera certains des titres déjà présentés (Statues) et puis, peut-être, celui qui en fait nous séduit le plus : "The Secret".

  • EP "Letter to New York" by Johanna Glaza

    En deux EP parus en moins d'un an, Johanna Glaza trace une voie singulière dans la pop. Cette jeune artiste lituanienne propose des titres ensorcelants et captivants avec un travail vocal remarquable (qui me fait penser parfois à Kate Bush) comme dans le titre "Distance" :

    Si son second EP est une réussite, n'hésitez pas à vous procurer aussi le premier "Silence Is Kind" paru en 2013 qui est tout aussi remarquable.

  • "Baiser volé" by Alone With Everybody

    J'avais en d'autres lieux signalé les EP et le premier album "Isolation Row" (2013) du duo de Toulouse. Le frère et la sœur continuent de délivrer leurs chansons pop délicatement mélodieuses. C'est doux, agréable comme le sucre sur une gaufre, comme une barbe à papa rose, ça vous donne le sourire même quand c'est triste, ça vous donne envie de retourner sur le bord de mer.

    Bref, mon cœur d'artichaut fond...

    Les voici en live dans une chanson que je ne connaissais pas.