Il ne me reste que cela
La mer noire
et l'écume crachée par les vagues blanche
Le bleu-vert de tes veines
qui affleurait
sous la peau diaphane de tes avant-bras
Il ne me reste que cela
Ni ton visage
ni ton sourire qui irradiait l'espace
ne viennent désormais hanter l'ordinaire de mes nuits
Et le gris du ciel qui dévorait la lumière
Et le rose pâle de tes ongles à l'extrémité de tes phalanges
Il ne me reste que cela
Rongée par le sel des années
de ma mémoire rétinienne tu disparais
Mais la béance est là
douloureuse infinie.