Résidence d’été
le portail d’abcès de rouille
grince
sur les marches de l’escalier
deux chaises d’été attendent
délaissées
dans le jardin abandonné
les marguerites sont éteintes et le ruisseau
s’est tu
les volets
clos de silence
ne cachent que le miroir piqué
où tu esquissais un sourire
de rouge fardé
il ne reste que des ombres
surgies de cadres aux dorures fanées
qui parfois peuplaient nos nuits
de douleurs
muettes