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Voici un premier album paru en 2015 que je tiens à mettre en avant en ce début d'année 2016. J'avais, l'année dernière, signalé rapidement deux titres écrits par Kristin McClement mais c'est en le réécoutant attentivement pendant la période des fêtes que ce premier opus m'a définitivement conquis. Rares sont les albums qui parviennent à maintenir sur la totalité de leurs titres l'intérêt de l'auditeur. "The Wild Grips" fait partie de ces exceptions. La qualité des arrangements, l'écriture des chansons, le chant de Kristin McClement font que cet album est l'une de mes plus découvertes 2015 dans ce style. Allez prêter une oreille (deux serait mieux) sur sa page bandcamp.
Je n'ai pas pour habitude en ce lieu d'écrire à la mort d'artistes dont j'ai pu apprécier à un moment ou un autre les créations. Pourquoi y déroger pour David Bowie ? Peut-être parce qu'il fut l'un des artistes à m'accompagner du sortir de mon enfance à ces derniers jours. Bien sûr, de temps à autre, je fus moins enthousiaste mais nombreux sont les titres que j'ai écoutés depuis plus de 40 ans, d'abord sur des vinyles puis sur des CD puis en version digitale et pour finir en streaming ces derniers jours. C'est dire si en compagnie de Bowie, nous avons connu de multiples changements dans le domaine musical.
Rares sont les artistes qui connaissent une carrière qui dure et évolue en même temps que votre vie se déroule et qui conservent votre écoute pendant si longtemps. Plus que toutes les multiples facettes, il me semble que ce qui fait l'intérêt de Bowie, c'est qu'il y a un style, une couleur, un son. Quelles que soient les influences et les périodes, on ne peut confondre ses créations, ses chansons avec celles d'un autre. Et puis Bowie, c'est aussi cette voix et ce chant (qui concourt au style). Il suffit d'écouter "Ashes To Ashes" ou "Fame" et tant d'autres pour s'en rendre compte. Mais Bowie, ce fut aussi le premier artiste à recourir à la "titrisation" de ses droits d'auteur, un temps d'avance ! Industrie du disque et marché financier.
Si la mort de David Bowie me touche, c'est peut-être aussi qu'elle me rappelle ma propre finitude. Avec Bowie, pendant longtemps, nous n'avons pas vu le temps passer. Un jour pourtant, le temps nous rattrape mais les chansons demeurent.
Est-ce la tempête qui se prépare en cet après-midi, la grisaille qui déchire le dehors mais écouter le duo Lola Marsh me fait du bien. Je m'évade vers d'autres rivages, je crois y entendre le chant des sirènes.
L'après-midi s'étire. Le ciel est déchiré de gris. Par la fenêtre, je contemple les silhouettes noires et nues des arbres. Seules les feuilles du laurier s'animent au léger souffle du vent. Je pars à la dérive en écoutant la voix de Fay Rynita posée sur des notes de guitare cristallines. Je n'essaie même pas de comprendre les paroles. Il y a comme une harmonie fragile avec cet instant et la vision qui s'offre à moi. J'attends calmement que la pluie et la pénombre s'installent.
Chanson extraite du dernier album de House of Wolves que j'avais présenté lors de sa parution en version digitale en 2015. Il est aussi disponible en vinyle chez Microcultures
Cette chanson est extraite de l'album "Kit It Yourself" de l'australienne Jess Ribeiro paru en 2015. Il fait partie de ceux que j'ai pas eu le temps de présenter au cours de l'année passée et qui est à découvrir.
au bout de mon bras il y a ma main au bout de ma main il y a mes doigts au bout de mes doigts il y a ses doigts puis sa main puis son bras son épaule son cou sa joue et puis son sourire son sourire sur sa bouche carmin dans ma main sa main sa peau contre ma peau douce douce sa peau je voudrais la lécher sa peau je voudrais la lécher sa peau douce et laiteuse la lécher comme une boule de glace la lécher avec délectation la lécher lentement longuement la peau laiteuse de ses seins dans ma main la douceur de son sein la douceur d'une figue sur les lèvres ma langue sur son sein au bout de ma langue son sein au bout de son sein il y a le monde au bout de son sein le monde se tient là et il est laid ce monde ce n'est pas mon monde ce monde je ne veux pas voir plus loin que le bout de son sein je ne veux pas voir au-delà du bout de son sein mon monde s'arrête au bout de son sein mon monde c'est sa peau la douceur de sa peau et sa couleur aussi blanche que le lait mon monde c'est son sourire sur ses lèvres carmin mon monde c'est sa joue son cou son épaule son bras mon monde c'est sa main ses doigts et au bout de ses doigts mes doigts au bout de ma main au bout de mon bras c'est cela mon monde c'est cela mon monde.