Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Song of the Week & Discovery : "Abeille noire de Ouessant"" by Colin Chloé

    Je suis sorti de ma torpeur granitique. J'ai traversé les vergers de pommiers, emprunté la route - celle qui conduit vers la ville - enjambé la rade et pris la direction du port. Une soirée, des femmes et des hommes serrés les uns contre les autres, un peu trop à mon goût, je n'ai plus l'habitude de la foule, je préfère les sentes désertées, de celles où l'on prend le temps de flâner et d'écouter la musique de l'océan et celle du vent. Une découverte, comme quoi, parfois, il est bon se frotter aux autres. Une découverte : Colin Chloé. Un Brestois en première partie de Dominique A. Pourtant, le gaillard n'est pas un débutant. Trois albums à son actif depuis 2010. Le dernier paru en 2022 : "Où l'eau te mène". Rien que le titre et cela donne envie de fureter. Une écriture, une voix, seul à la guitare électrique sur scène. J'aurais pu choisir d'autres extraits de son dernier album ou bien du précédent comme "Le monde marche". Magnifique chanson qui raconte les perdants et leur révolte. Une belle découverte car ce que nous raconte Colin Chloé, nourri par cette terre de granit où pousse l'ajonc, est de l'ordre de l'universel.

     

  • Album of the Month : "Woven Eyelids" by [Tereglio]

    La pluie continue sa mélopée sur les ardoises. Est-ce qu'un jour le soleil viendra réchauffer les murs de granit ? Novembre et ses fantômes se plaisent à me tarauder. Nulle part où les fuir. Aucun port où se mettre à l'abri. Il ne me reste que la musique pour tenter de leur échapper quelque peu.

    Avec "Woven Eyelids" pour compagnon, je vogue vers des îles enchanteresses. Même si cet opus pourrait apparaître de prime abord mélancolique, je le vois traversé de lumière, de beauté éclatante. De l'introduction "e​.​L​.​i​.​N​.​a" au dernier titre "Lovely Pain", pas un faux-pas. Sensibilité et délicatesse évidentes. Subtilité des arrangements. J'aurais pu détailler chaque titre, leur justesse. Des quelques notes posées à point nommé par piano, trompette, trombone ou voix féminine. Une harmonie rare, magnifique et précieuse.

    Novembre et ses fantômes se plaisent à me tarauder. Nulle part où les fuir. Aucun port où se mettre à l'abri. Mais avec "Woven Eyelids", premier album solo de Nicolas Puaux, accompagné de Patrik Lerchmüller, je vogue vers des contrées bouleversantes de beauté. Indispensables.