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  • Song of the Week : "Toutes les vies" by Rebeka Warrior

    Le vent et la pluie ont pris possession de mes journées. Mon ciel est gris.

    "Toutes les vies", magnifique chanson de Rebeka Warrior parue il y a quelques semaines, accompagne les bourrasques de vent qui font craquer la charpente de mon antre.

     

  • Album of the Month : "N'être qu'humaine" by Watine

    Depuis des mois, je me terrais. Depuis des mois, j'étais presqu'à terre. J'étais devenu gardien de phare, veilleur d'éclairs. Un peu de lumière pour les nuits d'inquiétude. Plus ou peu de musique, quelques chansons anciennes parfois, de rares lectures. Quasiment disparue l'envie de découvrir d'autres contrées. La musique des vagues me suffisait et celle du vent aussi. Juste cette énergie profonde, cette puissance vitale. Et la nuit, le son du bois des poutres de la maison quand le froid s'installe. La solitude et le silence me convenaient.

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  • A long absence (1) : some forgotten songs & albums (Aure, "A Few Notes)

    Parfois, la vie est ainsi.

    Les envies de musique ou de lecture s'évanouissent.

    Parce qu'elles ne parviennent pas à calmer les peurs, à faire oublier les incertitudes de l'avenir.

    Parce qu'elles ne parviennent plus à mobiliser votre énergie, votre capacité d'attention. 

    Parfois, la vie est ainsi parce que la vie est d'une extrême violence, d'une profonde injustice. Nous n'avons pas demandé à vivre mais nous devons vivre tout ce qui nous arrive.

    Mais la vie est ainsi faite que des envies reprennent leur place.

     

     

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  • Album of the Month : "SHORT SERIES OF ARRANGED PIANO" by Watine

    Ce matin, le vent s'est levé. Les bourrasques faisaient craquer la vieille charpente quand j'ai ouvert l'emballage de carton posé sur la table aux carreaux de céramique, tout près de la platine vinyle. Je savais qu'il allait m'attendre, là, patiemment. Je savais qu'il allait attendre le moment où je l'ouvrirai calmement, où j'apprivoiserai son contenu à l'instant qui me paraîtrait le plus adéquat. Je l'ai laissé là quelques jours, je le regardais de temps à autre. Non, ce n'était pas encore le moment. Attendre, savoir attendre. Et puis, alors que la solitude s'était installée, que le ciel tourmenté et le noir luisant des ardoises sous la pluie me semblaient en adéquation avec son écoute, je l'ai sorti de son emballage, j'ai touché - presque caressé - sa pochette, sorti délicatement le disque.

    Neuf morceaux composés par Catherine Watine. Au piano, bien sûr. Mais pas que, des sons multiples, des chutes de violoncelle, des craquements et une voix.

    La musique de Catherine Watine est de celles qui créent des espaces d'introspection, qui fouillent la mémoire et les souvenirs, qui vous font osciller entre mélancolie et lumineuse sérénité, entre mystère insondable et frontières de l'intime. Touchante d'humanité, essentielle.

    La musique de Catherine Watine est de celles qui sied à ces clairs-obscurs des contrées où je vis. Le disque s'achève et (est-ce un hasard ?) un rayon de soleil vient jouer avec les gouttes de pluie. Par la fenêtre, je crois voir se dessiner un arc-en-ciel. 

       

  • Album of the Month : "Letter To Self" by SPRINTS

    Une longue absence. Peut-être une forme de lassitude. En mode hibernation dans mes contrées granitiques. Terré à l'abri du vent et du froid. De longues semaines, à griller une cigarette en savourant un café bien noir, à regarder les nuages déverser leur torrent de chagrin, à regarder le froid blanchir les ardoises, à entendre le vent faire trembler la charpente.

    Et puis, une claque, un premier album paru en ce début d'année où je croyais continuer à rester là bienheureux ou le contraire, engoncé dans ma torpeur hivernale. "Letter To Self" par SPRINTS. Karla Chubb, Sam McCann, Jack Callan, et Colm O'Reilly, quatre irlandais, délivrent un LP somptueux qui me sort de mon antre.

    Rien à jeter dans ces onze titres. Des accents de Fontaine D.C. parfois mais la production de ce groupe ne peut se réduire à ses influences multiples. Il suffit d'écouter "Shadow of a Doubt" et son explosion à 2'06, le somptueux  "Can't Get Enough Of It" ou bien  le dernier morceau (et sa fin) qui donne son titre à ce premier album pour mesurer combien SPRINTS crée son propre univers où ils nous emportent définitivement conquis.

  • Song of the Week : "Do Not Stand By My Grave and Weep" by Carol Anne McGowan

    Entre deux averses, la lumière du soleil fait briller les toits d'ardoise.

    J'écoute Carol Anne McGowan.

    Nouvelle chanson, nouvel instant de grâce.

    J'avais déjà évoqué le magnifique album "Aer" paru en 2023.  

    Dix ans ans après l'émouvante, la poignante version de "Mad Girl's Love Song", Carol Anne McGowan démontre, une fois de plus, sa remarquable qualité d'interprète.