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Périple amoureux - Page 2

  • love journey 3

    Cette nuit j’ai rêvé. J’ai rêvé de toi. Et de moi.

    Tu étais à l’extrémité d’un long couloir. Je marchais vers toi. Tu me regardais et tu avançais vers moi.

    Arrivés à la hauteur de l’ascenseur central, nous nous sommes enlacés sans une parole. Je ne sais comment mais nous flottions et tournions dans l’air.

    J’ai senti la chaleur de ta peau. Tu étais nu et moi aussi. Nos corps s’effleuraient à peine. Je ne voyais plus rien autour de nous. Je ne voyais que tes yeux. Tes yeux de loup.

  • love journey 2

    Un jour tu me surpris à te regarder

    je regardais ta bouche aux lèvres ourlées, le tracé de ton nez et tes yeux

    tes yeux où parfois les paillettes d’or éclipsent le vert de l’iris tes yeux de loup tes yeux où je lisais l’homme que tu es

    tu es un homme différent tu es un homme sérieux

    à chaque fois que je te dis cela je provoque ton sourire tu me dis être un homme ordinaire

    non tu n’es pas un homme ordinaire

    tu es l’homme qui m’a respecté, l’homme qui n’a rien exigé, l’homme qui m’a attendu, l’homme qui m’aime telle que je suis

    je regarde tes lèvres, tes mains dont je sais seule la douceur et tes yeux tes yeux de loup

    je te regarde esquisser ce sourire si particulier quand tu sais que je te regarde

    non tu n’es pas un homme ordinaire

    tu es l’homme que j’aime.

  • love journey 1

    je me tenais nue debout dans la lumière qui inondait la chambre

    le dos tourné à contre-jour offerte à ton regard

    intimidée de mes mains j’avais couvert mes seins

    je n’osais me risquer à ton regard

    j’avais peur

    tu l’ignorais

     

    paradoxalement il est plus facile de livrer sa nudité

    à ces hommes qui ne connaissent que la convoitise

    à ces hommes imbus d’eux-mêmes qui ne sont rien

    être une autre soi-même détachée de la scène

    sans être aimée sans risque d’aimer sans risque d’être abandonnée

    cela tu l’ignorais aussi

     

    je me tenais nue debout dans la lumière

    qui inondait la chambre

    le dos tourné à contre-jour offerte à ton regard

    tes baisers timides au creux de mes reins me firent frissonner

    et tes mots furent douces caresses sur ma peau

    je m’abandonnais à la chaleur de tes mains émues

    elles étaient amoureuses

    j’étais apaisée

    je t’avais enfin trouvé.