Concision 56 :
Sa vie pour oreiller
Un homme dort sur un banc
Grouillement de la ville.
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Sa vie pour oreiller
Un homme dort sur un banc
Grouillement de la ville.
Du train | soudain |
le golfe | à la vue s'offre |
la mer | étale |
d'argent | sans une ride |
à l'horizon | s'unit |
au ciel | de nuages gris |
et | cette lumière |
qui irradie | la baie |
et | cette lumière |
qui irradie | l'océan |
elle est | je crois |
semblable | à celle |
qui caressait | ton corps nu |
disparue | soudain |
cette lumière | qui me hante |
Première tulipe
Rouge comme sang séché
Elle veille solitaire.
J'inspire profondément
L'air froid emplit mes poumons
Toujours vivant.
Casqués minuscules
Dans la poussière des hommes
Passé désossé.
Le son de la pluie
Occupe l'espace entier
De mes insomnies.
J’ai pris
ton sourire ta bouche et puis tes désirs
J’ai volé
tes mots tes mains et puis ta douce peau
J’ai rangé
tout cela dans un grand sac
Et je suis parti
oubliant tes pleurs
J’ai toujours été
un piètre voleur.
Dans l'odeur du soir
Le silence des corps nus
L'absence bientôt.