Concision 35
A perdre le souffle
Corps serrés odeurs de sueur
Vivre encore.
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A perdre le souffle
Corps serrés odeurs de sueur
Vivre encore.
Dans une chambre de miroirs amers
une demoiselle aux ailes bleues
tâtonne et se perd
Il y a de cruelles lumières
Elle sur le côté
les jambes repliées
endormie apaisée
Lui sur le dos caresse
de sa main sa hanche nue
sur sa nuque pose ses lèvres
chasse les ombres familières
qui rôdent dans ses nuits
Elle se tourne pose sa main
sur sa poitrine se blottit
tout contre Lui
qui n'ose fermer les paupières
sous le regard
du miroir suspendu.
Sous ses pas légers
Crissent des grains de lune
Radieuse elle avance.
Des mains de fer
un sourire d’acier
tel est mon amant
il me regarde longtemps
de ses yeux luisants
puis me fait l’amour
de son corps électrique
J’aime qui je veux
comme je veux
Seule sur la place
De noir vêtue une femme
Les graviers crissent.
Amas de béton
De fer d'acide poussière
Là où j'ai vécu.
un jour
un jour je suis né
un jour je suis né dans ce monde
un jour je suis né dans ce monde sans l'avoir demandé
un jour je suis né dans ce monde sans l'avoir demandé sans être désiré
un jour dans ce monde je suis né sans être désiré
un jour dans ce monde sans être désiré
un jour sans être désiré
un jour je suis né
un jour
un jour je mourrai
un jour je mourrai dans ce monde
un jour je mourrai dans ce monde sans l'avoir demandé
un jour je mourrai dans ce monde sans l'avoir demandé sans l'avoir désiré
un jour dans ce monde je mourrai sans l'avoir désiré
un jour dans ce monde sans l'avoir désiré
un jour sans l'avoir désiré
un jour je mourrai
un jour
un
jour
je
né
mourrai