Variation 8 (dernière)
Elle au collier d'acier
Lui dénudé
d’un cercle prisonnier
Elle muette
regarde masquée
Lui désespéré
Elle déroule le fil
Lui le saisit fragile
Et tout s’efface
Ne reste que désert
Espace voilé
Abîme illimité.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Elle au collier d'acier
Lui dénudé
d’un cercle prisonnier
Elle muette
regarde masquée
Lui désespéré
Elle déroule le fil
Lui le saisit fragile
Et tout s’efface
Ne reste que désert
Espace voilé
Abîme illimité.
Elle sur le côté
les jambes repliées
endormie apaisée
Lui sur le dos caresse
de sa main sa hanche nue
sur sa nuque pose ses lèvres
chasse les ombres familières
qui rôdent dans ses nuits
Elle se tourne pose sa main
sur sa poitrine se blottit
tout contre Lui
qui n'ose fermer les paupières
sous le regard
du miroir suspendu.
Sur le banc Elle
les yeux ouverts
blottie contre Lui
ferme les siens
pour se souvenir d’Elle
le grain de sa peau son odeur
son visage son sourire
dans la mémoire que retenir
les mains d'Elle de Lui
qui ne veulent se désunir.
Elle le visage tourné
vers la vitre du train
où meurent des gouttes de pluie
Lui regarde Elle
les yeux fermés
Lui voit sur sa joue
une larme couler
Elle tourne la tête
continue de pleurer
lentement doucement
Lui ne peut se détourner
continue de la regarder
Il voudrait tant
la voir sourire
Il la regarde et sourit
son visage s'évanouit.
Elle derrière blottie
tout contre Lui
assis en tailleur
Elle la bouche posée sur
l'épaule nue de
Lui sent la chaleur
de ses seins de ses lèvres
Elle de ses jambes de ses bras
enserre Lui
pose les mains sur
les genoux d'Elle
embrasse sa nuque son cou
Lui effleure la peau si douce
des cuisses d'Elle
le visage enfoui
dans les cheveux de
Lui qui voudrait demeurer
prisonnier d’Elle
à jamais.
Lui de sa bouche
effleure ses lèvres
les rides de son front
Elle ferme les paupières
Lui embrasse son cou
le creux de ses reins
son ventre si doux
Elle à ses épaules
les mains accrochées
murmure qu’Il est fou
Elle Lui s’étreignent
comme si c’était
la dernière fois.
Lui à la fenêtre la cigarette
aux lèvres dans
la lumière crue
Elle nue recroquevillée perdue dans
les draps blancs endormie
Lui regarde sourit Elle
s’éveille regarde Lui
marche se penche Elle
Lui s’embrassent s’enlacent
s'aiment à
petits cris.
Elle la main sur
le drap relâchée
sur ses reins Lui
la jambe pliée
de l’autre main Elle
caresse le sexe de
Lui la bouche perdue
sur sa nuque
Elle les yeux grands ouverts
Sous le regard du
miroir suspendu.