Concision 112
Les paupières closes
Sur la muraille étendu
Rêve d'enfance.
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Les paupières closes
Sur la muraille étendu
Rêve d'enfance.
Après la pluie
Odeur de terre mouillée
Blancheur de ses seins.
Au fracas du monde
Immobiles voyageurs
Montrent leur derrière.
Être simplement
Au silence des regards
Être cet instant.
parfois je pense à cet enfant
à cet enfant que jamais nous ne pourrons avoir
j'aurais aimé qu'il ait tes yeux de loup et tes lèvres ourlées
ton sourire aussi
ce sourire que tu avais déjà enfant
parfois je pense à cet enfant
à cet enfant que jamais nous ne pourrons avoir.
Dans la chambre que nous avons élue, je m'offre à toi comme je ne me suis jamais offerte
Je découvre le bonheur de l'abandon, l'ivresse des caresses, l'émoi des mots murmurés et la fièvre des corps unis
Je découvre le désir, le désir amoureux et le plaisir partagé
Dans la chambre que nous avons élue, je m'offre à toi comme je ne me suis jamais offerte
Confiante, apaisée, je me laisse aimer sans peur aucune.
Peux-tu vraiment comprendre ce que cela signifie ? Peux-tu vraiment comprendre ce qui est de l'ordre de l'intime, du ressenti, de l'éprouvé ? Peux-tu comprendre ce qui, malgré les apparences, ne fut que destruction, souffrance et haine de soi ?
Dans la chambre que nous avons élue, je m'offre à toi comme je ne me suis jamais offerte
Serais-tu différent des autres hommes ? De ceux qui m'ont leurré pour seulement profiter d'un corps qui n'avait jamais été le mien ? Serais-tu différent de ceux qui ne voyaient en moi qu'un objet interchangeable de jouissance ?
Dans la chambre que nous avons élue, je m'offre à toi comme je ne me suis jamais offerte
Je crois en toi, en ta sensibilté que tu as longtemps masquée, en ton regard de loup qui dit tout ton amour, en ton respect de ce que je suis, de ce que je veux
J'ai confiance en toi
Dans la chambre que nous avons élue, je m'offre à toi comme je ne me suis jamais offerte
Et je voudrais que jamais cela ne cesse.
un jour un message un message électronique une question : « Vous êtes un intellectuel ? » mais c'est quoa cette question ? « Vous êtes un intellectuel ? » un intelléquoi ? un intéléctuel ? je sais pas moa ce qu'c'est qu'un intélétuel ? c'est quoa ça ? ça fait quoa ça ? dis, c'est ceux qui bavassent devant les micros qui pérorent sur les écrans qui alignent des phrases que je comprends pas quand ils arrivent à la fin et que j'dois appuyer sur replay et qui sourient béats devant leur analyse brillante , leur finesse d'esprit ? dis, c'est pour ça que tu me prends ? dis, les intellectuels c'est quoa ça ? ça s'oppose à quoa ça ? parce que si tu m'poses la question, c'est bien qu't'as une idée de c'que c'est, de ce que c'n'est pas ? dis, dis t'attends quoa comme réponse ? tu veux que je t'écrive que j'ai de l'ambition moa, petit tas de chair minuscule qui vais finir rongé par les vers ou en cendres lâchées dans les airs, tu crois que j'ai l'ambition de donner du sens au monde moa ? dis, tu crois quoa toi ? que moi qui suis très préoccupé par mes intestins tous les matins et les soirs j'ai l' temps d'avoir des idées sur tout et n'importe quoi ? tu crois que j'suis un expert en que'que chose, pace que t'en connais toi des experts en queque chose ? ah ce mot « EXPERT », laisse-moi rire y a jamais eu autant d' « experts » qui expertisent tout et n'importe quoi et alors ça a produit quoa ça à part que ça leur permet d'avoir un petit bout de galette, juste un petit bout tout d'même pace que la galette faut faire attention, si tu la partages trop, y en a plus assez pour toi, la galette ça fait des miettes. dis tu crois quoa à me poser cette question ? que j'ai la prétention d'avoir une pensée critique ? tu te trompes d'éléphant, va voir ailleurs dans le zoo, j'ai la prétention de rien faire moi, je vide mon sac, c'est tout, je pense pas moa, ça sort comme ça, comme une envie de vomir, irrépressible ou comme quand t'as envie de pisser et que tu peux plus te retenir. je fais pas dans le peaufinage, l'élégant, le beau, le pensé raffiné, le philosophiquement élaboré, le critique étale-moi la confiture, le col de chemise ouvert négligemment. non je rabote grossièrement, je ponce au gros grain, j'y vais allégrement à la brosse moa pas au pinceau fin, je triture sans trop savoir, j'assemble de guingois. mais quoa tu te prends pour qui toa d'abord à me poser cette question ? t'as bien une p'tite idée tout de même autrement tu me la poserais pas ta question. Alors allez envoie- moi le fonds de ta pensée, dis-moi ce qui te triture et je verrai si j'ai le temps de lire ta réponse à ta question et si je la comprends. après je sais pas si je te répondrai pace que j'ai un tas de trucs à faire, aller chercher de quoi manger, faire une lessive, étendre le linge, combler mon découvert, mettre le réveil à sonner pour pas oublier d'aller bosser , pace que bosser dans ce monde est devenu une souffrance de tous les matins, ramasser les miettes sur la table... ah oui les miettes et la galette c'est fou ceux qui veulent un morceau de galette. ah oui tu t'en fous toa de tout ça, c'est vrai t'attends que ta réponse à cette question « Vous êtes un intellectuel » ? « Vous êtes un intellectuel » ?
Chaleur de la nuit
Son odeur cherchée sur les draps
Cruel septembre.