Song of the Day : "Lethe" by Katharina Nuttall
Le soleil transperce la brume matinale, la voix toujours aussi envoûtante de Katharina Nuttall s'élève. Un titre qui annonce un 4 ème album, des années après "Turn Me On" paru en 2011.
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Le soleil transperce la brume matinale, la voix toujours aussi envoûtante de Katharina Nuttall s'élève. Un titre qui annonce un 4 ème album, des années après "Turn Me On" paru en 2011.
Un nouveau matin, la douceur est au rendez-vous. J'attends la pluie annoncée par ce ciel bas et gris. Les jours s'étirent dans un espace limité. Je rêve de longues marches dans les landes, d'embruns sur mon visage, de vent qui brûle mes lèvres. Heureusement ce matin gris est illuminé par "Stillness" de Laetitia Sheriff. Un retour comme une vieille compagne qu'on aimerait serrer dans ses bras tellement elle vous réconforte. Et il y a cette voix, ce chant, cette musique parfois d'une douceur où l'on voudrait s'enrouler et ces guitares qui se font plus obsédantes, ce rythme qui vous replonge dans une énergie brute. Dix titres, les facettes multiples et tellement convaincantes de cette artiste qui trace depuis longtemps une voie singulière dans un paysage souvent désolant.
Un matin d'automne, j'ai marché tôt dans le froid, le ciel était bleu, insolent, infini alors que j'étais dans un espace restreint. Et maintenant, je vagabonde entre les appels et les mails, mon espace personnel est envahi. Cette voix toujours aussi magnifique, ce chant qui m'emporte loin de la sombre réalité. Un nouvel album de Thus Owls à venir. Une parenthèse dans ce quotidien d'incertitudes.
Comment ne pas se souvenir de la beauté de cette chanson qui ouvrait l'album "Songs Of Love And Hate" de Leonard Cohen ? Impossible peut-être à reprendre avec ce phrasé et cette voix qui donnait une intensité remarquable au texte. Aimee Mann a osé et y est parvenu.
La pluie a cessé, le ciel étire sa grisaille matinale, je vagabonde, je me perds.
Le soir avance automnal ; la pluie a cessé comme par miracle - je ne crois plus aux miracles depuis si longtemps. On devine encore des fragments de ciel bleu que déchirent des lambeaux de nuages noirs. J'entrevois au loin la mer et des faibles éclats argentés, il n'y a probablement plus de tempête. La grève où j'ai marché avec pour seuls compagnons les fantômes du passé, va se fondre bientôt avec l'océan dans l'obscurité redoutée. A la pensée de l'allée de graviers qui m'a conduit auprès de leurs sépultures, mes dents grincent de cette perte qui jamais ne s'oublie. Que penseriez-vous si encore là de ce monde-ci ? Ce monde où les devins sont rois et les hommes de raison honnis. Je devine dans les roseaux le souffle du vent, il est temps. Il est temps d'aller caresser la nuque de mon aimée, de déposer léger un baiser sur ses paupières, sur ses lèvres plus douces que le satin des fruits d'été. Il est temps. La nuit tombe. Assis, main dans la main, nous laissons les notes nous envahir. Par la fenêtre, je vois déjà des étoiles si lointaines et si familières, la musique se déploie dans sa beauté nue. Loin, très loin, j'imagine une femme aux cheveux d'argent, debout à la fenêtre, elle regarde la nuit qui tombe puis elle va s'asseoir et, lentement, effleure de ses doigts les touches noires ou blanches. Et les notes, peu à peu, emplissent l'espace. Loin, très loin, une femme aux cheveux d'argent et mon univers devient immense.
Samedi 24 octobre 2020
Aucun commentaire. L'écoute suffit. "La Mort d'Orion", 1970.
Inutile d'en dire plus. Beaucoup a été écrit lors de la sortie de cet album. Juste pour l'ambiance de ce titre au soleil couchant automnal.