Books, "A lire ou à relire" :"Trouée dans les nuages" de Chi Li
Un huis clos terrible entre une jeune femme et son mari écrit par Chi Li, romancière chinoise.
Traduit du chinois par Isabelle Rabut et Shao Baoqing chez Actes Sud.
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Un huis clos terrible entre une jeune femme et son mari écrit par Chi Li, romancière chinoise.
Traduit du chinois par Isabelle Rabut et Shao Baoqing chez Actes Sud.
Cette anthologie établie par Dominique Chipot et publiée aux éditions Bruno Doucey est remarquable et bouleversante. Son titre complet dit tout "Je ne peux le croire. Fukushima Nagasaki Horishima". Recueil de haïkus et tankas de poètes contemporains connus ou non. On pourra y lire notamment les textes de Matsuo Atsuyuki, un des rescapés de Nagasaki ou ceux d'Oyama Takami qui s'éleva toute sa vie contre l'armement nucléaire.
Deux extraits pour illustrer la puissance de ces textes qui, en quelques lignes, disent bien plus que tous les discours. Quand des textes nous disent quelque chose de notre monde, de notre condition humaine, alors on comprend ce que peut signifier littérature. Fulgurance, intensité, cruelle réalité.
Sous le clair de lune
ma propre voix qui appelle
en vain mes enfants
Matsuo Atsuyuki
A trois ans,
Ma fille sait dire "césium"...
Averse de printemps.
Mabesoone Seegan
Un roman de Yu Miri, magnifique, tout en légèreté, en petites touches sur le Japon contemporain. Traduit du japonais par Sophie Refle. On ne souligne jamais assez l'importance de la traduction.
Paru chez Actes Sud en 2015.
Depuis "De la certitude" de Wittgenstein, c'est peut-être le texte le plus marquant que j'ai lu. Incontournable.
Dernier roman écrit par Yasunari Kawabata avant de se donner la mort le 16 avril 1972, "Tristesse et Beauté" est de ces livres qui, une fois fermé, continue à vous hanter. 1ère édition chez Albin Michel, 1981.
Depuis plusieurs semaines, quatre livres sont les compagnons de ma table de chevet. Je les ouvre de temps à autre, picore ça et là. Des moments de plaisir comme seule, bien souvent, la poésie est capable de m'offrir.
Lire une page, savourer, ressentir, entendre la voix, se perdre dans les pensées provoquées, flotter comme en état d'apesanteur juste avant de s'endormir.
Quatre recueils de poèmes. Essentiels depuis des semaines.
"Birthday Letters" de Ted HUGUES, une traduction remarquable, dans la collection Poésie chez Gallimard.
"Ariel" de Sylvia PLATH, dans la collection Poésie chez Gallimard
"Poésie" de Raymond CARVER, collection Points Poésie.
"L'éclipse de lune de Davenport - Et autres poèmes" de Jim HARRISON, La petite vermillon, Editions La Table Ronde.
Un roman sensible et écrit avec délicatesse de l'auteure coréenne Kim Ae-ran. Traduit par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel, Editions Philippe Picquier.
Où il est question de l'amour de deux parents pour leurs fils Areum atteint de progéria, maladie génétique extrêmement rare qui provoque un vieillissement accéléré.
PROLOGUE
Mes parents avaient seize ans quand ils m'ont eu.
J'ai eu seize ans cette année.
Je ne sais pas si je vivrai jusqu'à mes dix-huit ans.
Ce n'est pas à moi de décider.
Je ne suis sûr que d'une chose : il me reste peu de temps.
Pendant que les autres enfants grandissent,
Moi, je vieillis.
Pour moi, chaque heure compte comme un jour.
Chaque mois, comme une année.
Aujourd'hui, je suis plus vieux que mon père.
Mon père voit en moi l'homme qu'il sera à quatre-vingts ans.
Je vois en lui l'homme que je ne serai jamais à son âge.
Le futur qui ne sera pas et le passé qui n'a pas été,
Face à face, s'interrogent l'un l'autre :
Seize ans est-il un bon âge pour avoir un enfant ?
Trente-deux est-il un bon âge pour le perdre ?
Mon père me demande ce que j'aimerais être
Si j'avais une seconde chance de naître.
Je voudrais être toi, père !
Pourquoi moi ? il y a mieux, tu ne crois pas ?
J'aimerais renaître à ta place et avoir un enfant comme moi
Pour pouvoir comprendre ce que tu ressens.
J'ai un peu honte de ma réponse.
Mon père pleure.
Ceci est l'histoire de très jeunes parents et de leur très vieil enfant.
Où il est question de six cartons de vingt-cinq kilos contenant toute l'enfance de Camilla,
d'une photographie et de la quête d'une mère naturelle,
du retour à Jinnam, ville côtière de Corée du Sud,
d'une silhouette juchée au sommet d'une grue,
de silences et de secrets,
d'Emily Dickinson
et d'amour.
Poésie et sensibilité dans une traduction qu'on devine réussie.
Si le rôle de la mer est de faire des vagues... Kim Yeon-su. Traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Mélanie Basnel. Éditions Philippe Picquier.