Concision 51
Dans l'odeur du soir
Le silence des corps nus
L'absence bientôt.
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Dans l'odeur du soir
Le silence des corps nus
L'absence bientôt.
Lit aux draps froissés
Odeur de cheveux mouillés
Premier café noir.
Douceur de février
Rose des premières fleurs
La ville paresse.
La mer noire
et l'écume crachée par les vagues blanche
Le bleu-vert de tes veines
qui affleurait
sous la peau diaphane de tes avant-bras
Il ne me reste que cela
Ni ton visage
ni ton sourire qui irradiait l'espace
ne viennent désormais hanter l'ordinaire de mes nuits
Et le gris du ciel qui dévorait la lumière
Et le rose pâle de tes ongles à l'extrémité de tes phalanges
Il ne me reste que cela
Rongée par le sel des années
de ma mémoire rétinienne tu disparais
Mais la béance est là
douloureuse infinie.
Matin d'hiver
Goût mentholé du dentifrice
Mes tempes blanchissent.
Où il est question de six cartons de vingt-cinq kilos contenant toute l'enfance de Camilla,
d'une photographie et de la quête d'une mère naturelle,
du retour à Jinnam, ville côtière de Corée du Sud,
d'une silhouette juchée au sommet d'une grue,
de silences et de secrets,
d'Emily Dickinson
et d'amour.
Poésie et sensibilité dans une traduction qu'on devine réussie.
Si le rôle de la mer est de faire des vagues... Kim Yeon-su. Traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Mélanie Basnel. Éditions Philippe Picquier.
Au bord de ce monde
Silhouettes assises
Permanence instaurée.