Concision 28
Le corps engourdi
par le vent glacial je marche
Mes morts me manquent.
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Le corps engourdi
par le vent glacial je marche
Mes morts me manquent.
Les bottes aux pieds ploc
Je saute dans les flaques
Rie comme un enfant.
Avant que
tes yeux s'éteignent
caressé tes cheveux ton front et puis ta joue
serré ta main embrassé ta peau
rêche
murmuré des mots plus doux que
le duvet des pêches
Ce matin
dans la bouche
comme un goût de cendres.
Sapin desséché
Guirlandes dans la malle
La pluie toujours là.
Novembre déjà
Aux étals les chrysanthèmes
Mon père n'est plus.
Nos vies sont peuplées
de sourires esquissés
de fausses promesses
de mots qui blessent
et de désirs fugaces
Nos corps tracent dans l’espace
des figures éphémères
au gré de nos amours tenaces
Nos bouches gardent longtemps
des larmes le goût amer
et celui plus doux d’une peau
embrassée caressée si souvent
Notre désespoir s’étire muet
Nous aimerions tant crier
Quelque part
à l’horizon de nos regards
on devine comme une brisure
Nous masquons nos déchirures
sous des voiles de certitude
et nos rires se perdent
dans des océans de solitude
Parfois notre mémoire emprisonne précieux
des instants où nous étions heureux
Les jours ne sont que de simples messagers
Le temps qui passe nous offre des miroirs étoilés.
Nouvelle année
Sous des cartons des hommes
Allongés encore.
dans l'ombre de nos pas
elle danse fidèle compagne
elle danse
dans l'ombre de nos pas
elle chante fidèle compagne
elle chante
d'âme il n'y a jamais eu
d'âme il n'y aura jamais
elle danse elle danse
elle chante elle chante
dans l'ombre de nos pas
et quand
nos voix se tairont
et quand
nos corps deviendront
cendres ou pourriture
il n'y aura plus personne
pour murmurer nos prénoms
il n'y aura plus personne
pour murmurer nos prénoms
et c'est bien comme ça
et c'est bien comme ça.