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musique - Page 24

  • Album of the Month : "PHOS DISPARITION" by Intratextures & Watine

    Qu'écrire de plus à propos de ce nouvel opus ? Y. Kouton aurait-il déjà tout épuisé ?

    Peut-être simplement quelques mots d'un amateur qui n'a ni l'aisance stylistique du critique, ni une position analytique.

    A l'écoute de cet album à la nuit tombée, des textures sonores et musicales, la densité - y compris par les silences instaurés.

    Et leur mariage subtil avec le texte, articulé, prononcé.

    A l'unisson. Une union, un tout insécable. 

    Présence de cette diction, de ce timbre, de cette interprétation dans ses variations.

    Une voix qui s'empare de vous. Ensorcelante.

    Sentiment de proximité, sensibilité. 

    Une écriture envoûtante.

    Un espace s'ouvre, d'émotions, d'impressions captivantes.

    Sombre et lumineux. 

    Essentiel.

     

  • EP of the Week : "The Sweet Kiss" by Centredumonde & Claire Redor

    La lumière inonde ce matin automnal, le bleu du ciel a dévoré les nuages. Je me laisse emporter par  les chansons que nous offrent gratuitement Joseph Bertrand et Claire Redor réunis dans ces 5 titres. Un régal ! On connaissait déjà le talent de chacun - Claire Redor, somptueuse dans ses interprétations vocales et que dire de l'écriture de Joseph Bertrand - mais cette collaboration nous délivre un des EP les plus touchants et délicats de cette année si particulière. Doux amer. Indispensable.

     

  • Song of the Day : "À ceux qui viendront après nous" by MINA SANG

    Le froid m'a saisi au lever du jour. Dans les rues encore obscures, quelques silhouettes masquées, emmitouflées. Au retour, le plaisir du tabac mêlé au goût du café noir. Le ciel est d'un bleu éclatant. Presque trop beau de limpidité. J'écoute le poème de Bertolt Brecht "À ceux qui viendront après nous" écrit en 1939 lors de son exil. Mis en musique et interprété par MINA SANG.  

     

  • Song of the Day : "Oh Mary" by Anna Ternheim

    Le soleil illumine cette mâtinée de novembre. Dehors, de rares silhouettes aux visages masqués. 

    Une voix familière de retour en cet automne de douceur meurtrière.

    Rien vraiment de nouveau mais toujours ce timbre qui procure des frissons, ce chant si troublant presque sensuel même quand les paroles ne le sont aucunement.

    "A Space for Lost Time", dernier opus d'Anna Ternheim.

     

  • Album of the Month : "Untried Ways" by Solaris Great Confusion

    Le ciel bleu me nargue, je voudrais sentir la brise sur mon visage, regarder les roseaux ondoyer, sentir la chaleur irradier mes os en longeant la grève. Heureusement, la folk lumineuse, solaire, de Solaris Great Confusion m'accompagne.

    "Untried Ways" Limited Edition 12, Mediapop Records.

     

  • LP of the Month : "Intrications Quantiques" by Watine

    Le soir avance automnal ; la pluie a cessé comme par miracle - je ne crois plus aux miracles depuis si longtemps. On devine encore des fragments de ciel bleu que déchirent des lambeaux de nuages noirs. J'entrevois au loin la mer et des faibles éclats argentés, il n'y a probablement plus de tempête. La grève où j'ai marché avec pour seuls compagnons les fantômes du passé, va se fondre bientôt avec l'océan dans l'obscurité redoutée. A la pensée de l'allée de graviers qui m'a conduit auprès de leurs sépultures, mes dents grincent de cette perte qui jamais ne s'oublie. Que penseriez-vous si encore là de ce monde-ci ? Ce monde où les devins sont rois et les hommes de raison honnis. Je devine dans les roseaux le souffle du vent, il est temps. Il est temps d'aller caresser la nuque de mon aimée, de déposer léger un baiser sur ses paupières, sur ses lèvres plus douces que le satin des fruits d'été. Il est temps. La nuit tombe. Assis, main dans la main, nous laissons les notes nous envahir. Par la fenêtre, je vois déjà des étoiles si lointaines et si familières, la musique se déploie dans sa beauté nue. Loin, très loin, j'imagine une femme aux cheveux d'argent, debout à la fenêtre, elle regarde la nuit qui tombe puis elle va s'asseoir et, lentement, effleure de ses doigts les touches noires ou blanches. Et les notes, peu à peu, emplissent l'espace. Loin, très loin, une femme aux cheveux d'argent et mon univers devient immense.

    Samedi 24 octobre 2020