Postcard n°4 : "Ghosts of Berlin" by Andrea Schroeder
Une nouvelle carte postale, musicale cette fois-ci, postée pendant les vacances de MB&P.
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Une nouvelle carte postale, musicale cette fois-ci, postée pendant les vacances de MB&P.
De mon séjour en vacances, une petite carte musicale pour vous signaler aujourd'hui la sortie de l'album "Meshes of Voice", fruit de la collaboration de ces deux artistes norvégiennes. L'album a déjà bénéficié de critiques élogieuses dans plusieurs revues.
Cela fait déjà un an que je ré-écoute sans aucune lassitude les trois titres de Pain Noir, nouveau projet musical de François-Régis Croisier, plus connu pour son précédent projet sous le nom de St Augustine.
Écriture fluide et travaillée, compositions d'une grande pureté quasiment hors de temps en état d'apesanteur, raffinement des arrangements, harmonies vocales subtiles.
Pain Noir est la preuve que l'on peut réaliser de la chanson française de grande qualité.
Pour parvenir à réaliser son album, Pain Noir a lancé son projet sur Microcultures
Il manque encore des contributions. Moi, c'est décidé, dès mon retour de vacances, je soutiens parce que ce vinyle sera un indispensable de 2014 !
Il y ces quelques notes de guitare et ce chant qui s'élève portée par une voix chaude, sensuelle, fragile et en même temps, douce et mélancolique. Une chanson qui vous fait frissonner. Cette chanson est extraite du premier album d'Orlando, duo formé de John Stuart et Hilary James. La chanson est disponible sur leur page bandcamp où leur album "Furnace Hill", paru en 2014, est en vente. Une des plus belles chansons "coup de coeur" de 2014.
Un superbe titre composé par Pierre Laplace et interprétation magnifique par la jeune Léonie Gabriel. Piano/voix j'adore et des arrangements réussis. La chanson est extraite du second album du duo "Nocturne" paru en 2013. Le duo prépare la sortie d'un prochain opus.
Les albums de The Sandman's Orchestra sont disponibles sur leur page bandcamp.
Voici la nouvelle chanson qui annonce le prochain album de Linnea Olsson. Quelques changements en vue pour ceux qui connaissaient son premier album "Ah" paru en 2012 où son instrument de prédilection, le violoncelle, occupait une place centrale.
Pour ceux qui ne veulent découvrir le premier opus, voici un extrait d'un film réalisé par Valerie Toumayan consacré à son disque, l'album est en écoute sur spotify :
Au risque de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » est l'un des albums incontournables de ces 25 dernières années.
Au risque de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » m'est incontournable parce qu'il bouscule ce à quoi je participe, parce qu'il crée une brèche dans ce flot continu du nouveau, du dernier entendu, du tout écouté.
Au risque encore de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » est par son écriture l'un des albums les plus classiques de ces 25 dernières années dans le paysage de la production industrielle de musique.
Des plus classiques parce que, contrairement à ce que certains ont pu penser lors de sa sortie, déstabilisés par l'apparente rupture de ligne de ce groupe (selon moi, une suite logique à moins de se contenter de la répétition du même), c'est une construction méticuleuse qui y règne, construction qui pourrait s'apparenter à celle d'une pièce symphonique exploitant certains des moyens sonores disponibles de son époque.
Et c'est bien parce qu'il est extrêmement et précisément écrit, suivant une grammaire rigoureuse de la structure qui vise à déconstruire la grammaire que les habitués de ses premiers opus auraient aimé y retrouver, que je considère cet album comme l'un des plus marquants de cette période.
Au-delà des émotions que procurent ses ambiances sombres et fantomatiques, au-delà du premier inconfort, chacun de ses onze titres donne au tout une cohérence implacable :
- les rives sur lesquelles vous nous attendiez ne sont que de sable mouvant ; dans ce lieu, les certitudes rassurantes ne sont pas de mise.
On aurait tort, selon moi, comme pour s'accrocher à la paroi par peur de la chute, de chercher à isoler de cet opus le chant de Beth Gibbons qui, il est vrai, y atteint une rare intensité. Cette voix est un simple instrument jouant de toutes ses variations au service de l'intention du trio, au même titre que l'est cet arrêt net de « Silence » qui ouvre l'opus ou bien encore ces notes de guitare acoustique qui semblent jouées maladroitement dans « The Rip ».
Cet album n'a rien de terrifiant. Non, au contraire, il est réjouissant parce qu'il nous offre la possibilité d'écoutes multiples et renouvelées. Il ne s'épuise pas à la première audition en raison de la profondeur du jeu qu'il proclame.
Parmi les produits multiples de l'industrie de la musique, il est l'un des rares à parvenir à durer dans ce monde où le cycle de vie est des plus réduits. Il parvient à durer parce que, contrairement à ces productions, déjà disparues avant que d'être nées, qui réutilisent sans cesse la même grammaire pour nous rassurer, mieux nous séduire et se vendre, il nous propose par son travail sur les conventions - qui n'a rien de novateur au demeurant dans l'histoire de la musique, une autre alternative que le simple coup de cœur, que le simple achat compulsif.
Parvenir à durer, c'est aussi en cela qu'il est un album des plus classiques de ces 25 dernières années.
P.S. : Si des lecteurs souhaitent réagir à cette chronique, qu'ils n'hésitent pas ! Le débat et la controverse ont mes préférences.
Gravée dans ma mémoire, une vieille compagne parfois oubliée mais vers qui je reviens toujours.
Trop connue, trop de succès, trop de versions mais pourtant un morceau de mon enfance, entendue à la radio, en mono, et cela lui allait tellement bien.
En 1966, il n'y avait pas la télé chez moi, les chansons s'écoutaient à la radio, sur un tourne-disques ou bien dans les bals et les fêtes du samedi.
Le rythme, la guitare et la voix de Nancy Sinatra, si reconnaissable. Ça vous donnait envie de danser et pour moi, si jeune à l'époque, de bouger, de sautiller.
Je ne comprenais rien au texte mais c'était associé à la joie de vivre, un instant gai et insouciant.
C'était les années soixante, ma mère m'obligeait à mettre des culottes courtes aux beaux jours et il y avait encore la tradition du « pantalon du dimanche ».
Bien plus tard, je découvris la silhouette de celle qui avait dû orner en poster pas mal de cabines de camionneurs et qui chantait :
« These boots are made for walking, and that's just what they'll do
One of these days these boots are gonna walk all over you »
Et puis surtout, indissociable, Lee Hazlewood, quasiment oublié pendant des années, et qui connaîtra les louanges de la critique avec ce qui fut son dernier album « Cake or Death » sans compter les articles élogieux à son décès, y compris de journaux qui, des années plus tôt, l'avaient étrillé.