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Chronique à retardement : "La Cavale" de Robi - Longtemps j'ai résisté

Depuis ce matin, la voix de Robi me taraude, le son des machines et les notes de guitare emplissent ma boite crânienne, vrillent mon cerveau.

Longtemps j'ai résisté. Trop de chroniques élogieuses. Un succès annoncé avant même la sortie officielle de l'album.

Et puis je déteste souvent toutes ces chroniques écrites des jours voire des semaines avant la parution d'un album que vous ne pourrez écouter que bien plus tard. Elles me rendent de mauvaise humeur. La promotion, pratique désormais incontournable pour exister dans le marché culturel, fait qu'on en vient à douter de la sincérité de nombre de ces articles.

Autant dire que je ne me suis pas précipité pour écouter ce nouvel opus de la dame brune mise en scène dans de bien belles photos sur nombre de blogs. Longtemps j'ai résisté. Pourtant son précédent m'avait presque trop séduit. Ce rythme, ces paroles scandées, cette énergie presque brute, issue du plus profond. Séduit, oui. Comment pourrait-il en être autrement avec les chansons de Robi ?

J'ai risqué une première écoute profitant d'une mauvaise grippe. Rien, rien ne s'est passé. Une quasi-indifférence à l'écoute des morceaux. Je n'en croyais pas mes oreilles. C'était cela, le disque vanté partout sur tous les blogs et les revues musicales que j'épluche compulsivement ! Comme une déception amoureuse.

Alors j'ai laissé Robi et ses chansons dans un coin, en sommeil au cas où. Et puis ce matin, je récidive. Je lance la machine à fichiers, le casque collé aux oreilles, le volume monté pour exploser mes vieux tympans. Je débute par "Le chaos" et là comment dire. Je sens que ça prend, que ça monte. J'enchaîne les titres.

Robi, c'est de l'ordre du tout ou rien. Une forme de radicalité. Pas de faux semblants. C'est de l'ordre du corporel, ça te saisit les tripes, ça te noue les mâchoires, ça te vrille la tête, ça devient obsédant.

Cet album est encore plus abouti, selon moi, que le précédent. Le chant, la voix, les arrangements musicaux, les textes, la réalisation, l'ensemble composé de ces 11 titres qui atteignent des sommets, en font un disque entêtant et fascinant.

Impossible d'y résister.  

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