Pas même le vent
Pas même le vent
dans les feuilles du mûrier
n’aurait pu changer notre futur.
Il était dès son point d’origine tracé
inéluctable.
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Pas même le vent
dans les feuilles du mûrier
n’aurait pu changer notre futur.
Il était dès son point d’origine tracé
inéluctable.
6. Et quand bien même le sens semblerait guider notre action, comment pourrions-nous en être certain ?
7. Pouvons-nous agir et penser l'agir dans le même mouvement ?
8. Quand nous agissons, nous agissons. Et rien d'autre.
9. Avant d'agir, nous réfléchissons parfois au comment et à nos raisons d'agir. Cela n'est pas une condition suffisante pour que notre action en découle.
10. Comment notre action découlerait de notre réflexion avant coup ? Serions-nous des automates, des mécaniques programmables ?
11. Après avoir agi, nous donnons parfois des raisons à notre action. Mais qu'est-ce qui garantit qu'elles sont les raisons de notre action ?
12. Tout cela n'est-il pas affaire de croyance ?
j'ai longé le mur
évité les ombres
contemplé la lumière crue
sur les tombes
mordu la chair d'une figue
de celles que tu aimais
celles à la chair rouge
mes gencives saignaient
de ce sang éclatant
qui enfant me terrifiait
j'ai attendu que les étoiles trouent le ciel
une douce chaleur montait des pierres
j'ai suivi l'allée de graviers
fermé la porte des souvenirs
longé le mur
évité les ombres
mes gencives saignaient
mes gencives saignaient
(Texte initialement mis en ligne le 5 juillet 2015)
Ce sera l’un de ces matins de rosée
tu seras toute chaude endormie
la fenêtre sera grande ouverte au bruit
des vagues sur les rochers
le soleil à peine levé dansera léger
sur tes lèvres offertes entrouvertes
sur ta main dans tes cheveux égarée
Ce sera l’un de ces matins de rosée
ta peau aura encore l'odeur de l'été
j’attendrai que tu sois éveillée
et je te regarderai.
Du train | soudain |
le golfe | à la vue s'offre |
la mer | étale |
d'argent | sans une ride |
à l'horizon | s'unit |
au ciel | de nuages gris |
et | cette lumière |
qui irradie | la baie |
et | cette lumière |
qui irradie | l'océan |
elle est | je crois |
semblable | à celle |
qui caressait | ton corps nu |
disparue | soudain |
cette lumière | qui me hante |
J’ai pris
ton sourire ta bouche et puis tes désirs
J’ai volé
tes mots tes mains et puis ta douce peau
J’ai rangé
tout cela dans un grand sac
Et je suis parti
oubliant tes pleurs
J’ai toujours été
un piètre voleur.
La mer noire
et l'écume crachée par les vagues blanche
Le bleu-vert de tes veines
qui affleurait
sous la peau diaphane de tes avant-bras
Il ne me reste que cela
Ni ton visage
ni ton sourire qui irradiait l'espace
ne viennent désormais hanter l'ordinaire de mes nuits
Et le gris du ciel qui dévorait la lumière
Et le rose pâle de tes ongles à l'extrémité de tes phalanges
Il ne me reste que cela
Rongée par le sel des années
de ma mémoire rétinienne tu disparais
Mais la béance est là
douloureuse infinie.