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Autres - Page 2

  • remue-méninges 2

    6. Et quand bien même le sens semblerait guider notre action, comment pourrions-nous en être certain ?

    7. Pouvons-nous agir et penser l'agir dans le même mouvement ?

    8. Quand nous agissons, nous agissons. Et rien d'autre.

    9. Avant d'agir, nous réfléchissons parfois au comment et à nos raisons d'agir. Cela n'est pas une condition suffisante pour que notre action en découle.

    10. Comment notre action découlerait de notre réflexion avant coup ? Serions-nous des automates, des mécaniques programmables ?

    11. Après avoir agi, nous donnons parfois des raisons à notre action. Mais qu'est-ce qui garantit qu'elles sont les raisons de notre action ?

    12. Tout cela n'est-il pas affaire de croyance ?

  • J'ai longé le mur

    j'ai longé le mur

    évité les ombres

    contemplé la lumière crue

    sur les tombes

    mordu la chair d'une figue

    de celles que tu aimais

    celles à la chair rouge

    mes gencives saignaient

    de ce sang éclatant

    qui enfant me terrifiait

    j'ai attendu que les étoiles trouent le ciel

    une douce chaleur montait des pierres

    j'ai suivi l'allée de graviers

    fermé la porte des souvenirs

    longé le mur

    évité les ombres

    mes gencives saignaient

    mes gencives saignaient

     

    (Texte initialement mis en ligne le 5 juillet 2015)

  • Aurore

    Ce sera l’un de ces matins de rosée

    tu seras toute chaude endormie

    la fenêtre sera grande ouverte au bruit

    des vagues sur les rochers

    le soleil à peine levé dansera léger

    sur tes lèvres offertes entrouvertes

    sur ta main dans tes cheveux égarée

    Ce sera l’un de ces matins de rosée

    ta peau aura encore l'odeur de l'été

    j’attendrai que tu sois éveillée

    et je te regarderai.

     

  • Il ne me reste que cela

    La mer          noire
    et l'écume crachée par les vagues         blanche

    Le bleu-vert           de tes veines
    qui affleurait
    sous la peau diaphane de tes avant-bras

    Il ne me reste que cela

    Ni ton visage
    ni ton sourire qui irradiait l'espace
    ne viennent désormais hanter l'ordinaire de mes nuits

    Et le gris du ciel qui dévorait la lumière
    Et le rose pâle de tes ongles à l'extrémité de tes phalanges

    Il ne me reste que cela

    Rongée par le sel des années
    de ma mémoire rétinienne tu disparais

    Mais la béance est             là
                                                      douloureuse            infinie.

  • Déjà je sens ses ailes

    je regardais les reflets d'argent mourir sur l'estran
    et la lumière rasante du soir baigner ton visage
    j'aurais voulu caresser ta joue effleurer tes lèvres
    dans tes yeux je croyais deviner la mer
    aveugle à ta souffrance dans l'ombre embusquée
    je ne voyais que ton sourire illuminer l'espace
    je ne voyais que ton sourire
    crois-tu que nous aurons le temps
    il me semble déjà sentir ses ailes frôler mon visage
    bientôt le froid envahira mes membres
    et le silence nu viendra nous séparer
    crois-tu que nous aurons le temps
    crois-tu que nous aurons le temps
    de nous aimer encore un peu.