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musique - Page 101

  • A découvrir : Unibox, premier album éponyme

    Auteur d'un EP en 2013, le groupe Unibox délivre un premier album à découvrir. 11 titres portés par une musique délicate et par une voix féminine qui instantanément captive l'auditeur (les duos sont aussi très agréables). Unibox, ce sont aussi des textes de chanson écrites en français qui se posent avec grâce et légèreté sur des compositions claires et lumineuses. Vous trouverez ci-dessous ma sélection de chansons préférées.

  • Discovery & Album of the Month : Kathryn Joseph

    "bones you have thrown me and blood i've spilled" est le premier album de Kathrin Joseph, artiste de Glasgow à la voix si particulière que j'avais présentée en 2014 à l'occasion de la découverte de l'un de ses titres. Difficile de disposer d'informations mais après tout ce sont les chansons qui comptent plus que tout autre considération.

    L'album pourra agacer, sembler maniéré, la voix pourra énerver, le piano et les bruits de pédale pourront lasser mais on ne pourra pas reprocher à cette artiste de ne pas oser prendre des risques en proposant dix titres dans une formation minimaliste (piano,voix, basse et quelques légères percussions).

    L'album ne joue pas dans la séduction facile même si le premier titre "The Bird" a pour effet immédiat d'intriguer et d'attirer l'auditeur.

    Ce ne sont pas seulement ces notes de piano et cette mélodie qui vous entraînent irrémédiablement, c'est aussi ce chant si particulier, presque androgyne, et son traitement à l'enregistrement qui vous transporte dans des contrées lointaines, dans un monde magnétique. L'album recèle d'autres moments rares d'intensité telle la magnifique "the why what, baby ?". Mais les autres chansons, "the bone", "the crow", "the mouth", la superbe "the good" sont aussi à ne pas négliger. "The weary" clôture ce premier opus en montrant que les compositions de la dame sous une apparente simplicité cache bien des surprises. En dix titres Kathrin Joseph parvient à nous capturer et à à nous emporter dans des atmosphères qui peuvent provoquer parfois l'inconfort mais ne laissent jamais indifférent.

     

     

    Un premier album exceptionnel qui nous change de ces productions formatées pour être vendues en supermarché et qui sont déjà oubliées à peine achetées.

    L'album est en écoute et en vente sur la page bandcamp de l'artiste, je vous le recommande.

     

  • Discovery of the Month : Tekla

    Elle serait originaire de Manchester, on n'en sait guère plus sur Tekla et cela n'a pas d'importance. Sur sa page soundcloud cinq chansons sont en écoute regroupées sous le titre Demos.

    Il y a ces notes aigrelettes, comme celle d'une harpe pour enfant légèrement désaccordée, ces mélodies d'une grande pureté quasi désarmante de dépouillement et puis il y a posée sur ces notes une voix, un instant d'apesanteur, un moment unique de grâce qui m'a fait penser à ce que j'avais pu éprouver à la première écoute de Sumie ou de Sibylle Baier.

     

     

     

  • Chronique à retardement : "La Cavale" de Robi - Longtemps j'ai résisté

    Depuis ce matin, la voix de Robi me taraude, le son des machines et les notes de guitare emplissent ma boite crânienne, vrillent mon cerveau.

    Longtemps j'ai résisté. Trop de chroniques élogieuses. Un succès annoncé avant même la sortie officielle de l'album.

    Et puis je déteste souvent toutes ces chroniques écrites des jours voire des semaines avant la parution d'un album que vous ne pourrez écouter que bien plus tard. Elles me rendent de mauvaise humeur. La promotion, pratique désormais incontournable pour exister dans le marché culturel, fait qu'on en vient à douter de la sincérité de nombre de ces articles.

    Autant dire que je ne me suis pas précipité pour écouter ce nouvel opus de la dame brune mise en scène dans de bien belles photos sur nombre de blogs. Longtemps j'ai résisté. Pourtant son précédent m'avait presque trop séduit. Ce rythme, ces paroles scandées, cette énergie presque brute, issue du plus profond. Séduit, oui. Comment pourrait-il en être autrement avec les chansons de Robi ?

    J'ai risqué une première écoute profitant d'une mauvaise grippe. Rien, rien ne s'est passé. Une quasi-indifférence à l'écoute des morceaux. Je n'en croyais pas mes oreilles. C'était cela, le disque vanté partout sur tous les blogs et les revues musicales que j'épluche compulsivement ! Comme une déception amoureuse.

    Alors j'ai laissé Robi et ses chansons dans un coin, en sommeil au cas où. Et puis ce matin, je récidive. Je lance la machine à fichiers, le casque collé aux oreilles, le volume monté pour exploser mes vieux tympans. Je débute par "Le chaos" et là comment dire. Je sens que ça prend, que ça monte. J'enchaîne les titres.

    Robi, c'est de l'ordre du tout ou rien. Une forme de radicalité. Pas de faux semblants. C'est de l'ordre du corporel, ça te saisit les tripes, ça te noue les mâchoires, ça te vrille la tête, ça devient obsédant.

    Cet album est encore plus abouti, selon moi, que le précédent. Le chant, la voix, les arrangements musicaux, les textes, la réalisation, l'ensemble composé de ces 11 titres qui atteignent des sommets, en font un disque entêtant et fascinant.

    Impossible d'y résister.