En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Je n'ai jamais bien compris ce que l'on dénommait "musique du monde" catégorie sous laquelle Hindi Zahra remporta une victoire de la musique pour son album "Handmade". N'empêche que je vais m'empresser d'écouter le prochain album "Homeland" quand il sortira à l'écoute de ce premier titre.
La pluie colle à tes pas, tu ouvres ta boîte à lettres et tu découvres un emballage de carton qui te laisse penser qu'il est enfin arrivé ce vinyle que tu attendais.
Tu remontes l'allée comme un peu plus léger, un peu comme quand enfant tu étais impatient d'ouvrir un cadeau. Installé maintenant à l'abri, tu tranches l'adhésif et tu le regardes longtemps avant de retirer le film qui le protège. Tu le retournes, tu l'observes, tu l'effleures, tu l'apprivoises, tu le détailles, tu parcours les textes, tu prends le temps avant de le poser pour écouter.
Depuis des semaines tout aurait été déjà dit ?
Depuis des semaines tout aurait été déjà écrit ?
Sûrement, par des chroniqueurs bien plus habiles et experts que toi. Et puis son auteur n'a-t-il pas déjà répondu à de nombreuses questions dans plusieurs entretiens.
Qu'ajouter à tout cela ? Rien ou si peu.
Pour quelle(s) raison(s) avoir soutenu bien modestement la sortie de cet album sur microcultures ?
Sans doute, pour des sonorités écoutées dans un des titres, pour quelques notes de guitare posées ça et là, pour des paroles et des sens générés qui ne sont pas nécessairement ceux que l'auteur a pu penser - le sens de leurs textes n'échappent-ils pas à leurs auteurs ?
Sans doute parce que, confusément, sans rationalité aucune, sans analyse quelconque, il t'a semblé que ce disque pourrait être comme d'autres - ceux de Cheval Blanc, Bastien Lallemant ou Pain Noir pour ne citer que les plus récents - un compagnon.
Voilà, c'est peut-être cela qui est à écrire, c'est peut-être cela qui est le plus important. Un compagnon comme certains romans, certains poèmes, certains films, certaines pièces chorégraphiques et toute autre chose qui t'accompagne dans ta vie en ce monde. Un compagnon qui te dit quelque chose de ce monde où tu vis, où nous vivons. Un compagnon que tu peux abandonner durant des mois, des années mais que tu retrouveras avec plaisir, qui te surprendra encore.
C'est peut-être cela qui est à écrire plus que de vouloir tenter d'analyser chaque titre, chaque texte, chaque arrangement. Un compagnon certes mais parce que des femmes et des hommes - qu'ils écrivent, chantent, composent, interprètent, jouent - ont réussi à créer cette alchimie, ce moment rare, cet instant tremblant, ce mariage délicat, cet équilibre gracieux qui te transporte. Ces femmes et hommes, vous pourrez lire leur nom écrit sur ce qui fait office de livret.
Qu'écrire alors si tout avait été déjà écrit ?
Simplement dire à Orso Jesenska et à tous ceux qui ont contribué à faire en sorte que nous recevions cet album que nous voulons aussi qu'ils reçoivent ce que nous pouvons leur donner : qu'ils sachent combien nous sommes heureux qu'ils nous offrent ces instants.
Donner et recevoir. Recevoir et donner.
Effacer la mer :
Face A : Un parfum - Paroles - Et nous encore vivants - Effacer la mer - Vivre, en Somme - Le Vent
Face B : Exilés - Tempête - Apaisement - Les vrilles de la vigne - A pas lents - Palabras para Julia - L'ombre descend
Isolde Freeth-Hale propose deux chansons en écoute sur sa page bandcamp dont celle-ci en name your price. Un premier EP intitulé "Seed Bud Bloom" paraîtra en mai. A suivre.
A l'occasion de sa tournée, l'excellent groupe belge Amatorski offre gratuitement le titre "Wild Burns" extrait de son dernier album "From Clay To Figures" paru en 2014.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, voici deux de ses titres les plus connus de ses débuts. Discographie disponible sur spotify.
Je ne savais pas quoi penser du dernier album "Short Movie" de Laura Marling après une première écoute rapide (un peu trop sans doute). Et puis quand même je m'y suis replongé. Il faut dire que le temps s'y prêtait plutôt.
On a du mal à imaginer combien cette artiste anglaise est encore si jeune - à peine 25 ans - tellement elle s'est imposée en quelques opus dans le paysage musical. Beaucoup ne parviendront jamais en 50 ans de carrière à tracer une voie aussi riche que celle qu'elle a tracée en quelques années.
Incomparable, elle délivre treize titres où l'on y découvrira souvent un son plus électrique, plus rock comme dans "False Hope". Mais on pourra aussi y écouter des chansons au style folk telle la superbe "Easy" avec des arrangements de cordes où Laura Marling excelle au chant de sa voix particulière. Ce ne sont pas obligatoirement les chansons qui ont fait l'objet d'une diffusion avant la sortie de l'opus qui sont les plus réussies de mon point de vue. La mi-chantée, mi-parlée "Strange" est une belle réussite reprenant un genre déjà bien connu. "Walk Alone" plus intime, "Howl" magnifique d'intensité, "Don’t Let Me Bring You Down" plus "rock" , "How Can I" font partie de mes préférées.
L'album est écoute sur spotify et disponible partout.
Nul besoin d'écrire une longue chronique sur le dernier opus de José Gonzales. Le troisième album du suédois a bénéficié de plusieurs chroniques élogieuses et méritées.
En dix titres, le suédois démontre qu'il est capable de créer des chansons d'un éclat intemporel telle la magnifique "Open Book". L'album est en écoute sur spotify.
Cette chanson extraite de l'EP "Cold Heart" paru en 2012 demeure ma chanson préférée de Dorothée Hannequin. Et j'avoue qu'en cet après-midi grise et pluvieuse ce titre me convient encore plus.