Concision 102
Au bruit de son souffle
seules bougent ses côtes
Danseuse impassible.
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Au bruit de son souffle
seules bougent ses côtes
Danseuse impassible.
A l'angle des rues
L’œil bleuté des caméras
Nos vies capturées.
Tracées au cordeau
Rues et places rénovées
Villes de pâle ennui.
Immobile nu
Au bord du sombre abîme
Oscille plonge.
Je regarde tes mains je sais leur histoire
que les doigts de la gauche furent brisés que ceux de la droite ont caressé d'autres corps
je sais leur chaleur sur ma peau leur douceur sur mes hanches
Les hommes ignorent souvent combien amoureuses nous pouvons nous attacher à des fragments de leur corps combien ceux-ci provoquent et entretiennent notre désir
Je t'apprends le désir amoureux d'une femme tu m'apprends la confiance
Je sais combien la révolte te ronge combien tu te détestes d'être complice par ton silence
Je veux t'offrir l'apaisement t'apprendre la sérénité
Je n'ose imaginer un jour te perdre.
J'ai écrit et mis en ligne ce texte en mai 2016. Il me semble cruellement contemporain.
Tu as beau te perdre dans l'immensité bleue contempler le brun des algues et la ligne noire des îles au large tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure Tu as beau te noyer dans des vagues de sons électroniques te plonger dans d’éclectiques lectures éviter le flot des écrans cathodiques tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure Chaque matin tu marches un peu plus oppressé tu as beau presser le pas tenter de détourner le regard emprunter d'autres chemins où que tes pas te portent la misère du monde te rattrape la misère du monde te rattrape Chaque jour tu te demandes ce que sont devenus vos rêves tu voudrais échapper à cette lassitude qui t'envahit te glisser dans les interstices éviter la douleur de savoir mettre ce monde entre parenthèses mettre ce monde entre parenthèses Tu as beau vouloir espérer encore un peu tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde qui t'entoure tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde qui t'entoure tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde.
Matin de printemps
Au chant des oiseaux, sur sa peau
la lumière joue.
Son mat de mes pas
dans cet espace restreint
Au loin arbres en fleurs.