Concision 96
Caresse ses seins
la lumière de l'aurore
Endormie, je la regarde.
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Caresse ses seins
la lumière de l'aurore
Endormie, je la regarde.
J'avais essayé de lire plusieurs romans de Virginie Despentes. Je me méfiais aussi bien des critiques acerbes que des louanges, de l'écho rencontré dans les médias. Et puis, je crois que j'ai un problème avec les romanciers français, j'ai souvent du mal à accrocher. Pire même, j'apprécie bien souvent plus le style des traductions étrangères que le style de nos auteurs contemporains.
Je me souviens qu'une jeune femme brune rencontrée dans un café parisien à l'occasion d'un concert privé m'avait vanté "Vernon Subutex". J'avais eu du mal à achever le 1 et je n'ai même pas terminer le 2. Son premier roman ne m'avait guère enthousiasmé même si le sujet était des plus intéressants.
Bref, je ne comprenais pas pourquoi elle provoquait par ses ouvrages autant de bruit. Culte ou détestée, méprisée. Il faut se souvenir des propos d'Eric Naulleau à propos de cet ouvrage. Le citer serait lui faire un trop grand honneur. Dans quelques années qui se souviendra de ce personnage ? Que restera-t-il de lui dans l'histoire de la littérature ? Rien.
Ce n'est pas le cas de cet essai qui, plus de 14 ans après sa sortie, garde toute sa force. Non seulement par son contenu mais aussi par son style. C'est peut-être dans cet essai que l'écriture de Despentes s'avère la plus interessante, apportant à l'intention théorique la puissance de ses mots, de ses phrases. Il y a un rythme, une voix qui vous emmène du début à la fin nous dérangeant parfois dans nos croyances, nous bousculant mais nous dévoilant les mises en scène de la féminité et de la masculinité.
Ce qui demeure à la fin de la lecture de cet essai, c'est que, par sa critique, il s'adresse à nous tous, femmes et hommes.
Indispensable.
Mort lente du jour
Silhouettes noires des pins
Au banc d'Arguin je sombre.
Lumière d'hiver
Illumine le calcaire
Là-bas la guerre encore.
je sais les paillettes d'or dans tes yeux et le goût du tabac sur tes lèvres
je sais la douceur de ta peau la chaleur de tes mains le charme de ton sourire d'enfant et tes mots qui m'apaisent
je sais tout cela je sais tout cela
dehors un chat surveille l'aube naissante
immobile
de la fenêtre je l'observe énigmatique statue blanche tâchée de noir
portés par le vent d'ouest des nuages viennent tâcher le rose du ciel
serait-ce de la pluie qui s'annonce ?
Énigmatique ton regard que je surprends parfois
peut-être que quelque chose te résiste quelque chose qui te fait douter
quelque chose qui te restera à jamais incompréhensible
je ne peux t'aider à trouver ce qui donnerait sens
je ne le sais pas moi-même
mais je sais ma confiance en toi
mais je sais l'amour en moi
je te regarde encore endormi je devine ton corps nu sous les draps
ce corps que mes mains redécouvrent chaque jour
j'entends le son léger de la pluie sur la vitre
le chat a disparu.
Au pied de la stèle
Aux couleurs de novembre
Vous enfin réunis.
Pluie de novembre
Seul le son mat et lourd
de la terre sur le bois.
Boucles du Launchpad
Comme un père son fils
Je le regarde.