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poetry - Page 4

  • la fabrique 13 : ça cause oh ça cause

    oh ça cause ça cause dans les journaux ça cause ça cause oh ça cause de tous les côtés ça cause ça cause ça donne son avis oh ça cause ça cause sur les écrans un flot ininterrompu ça cause ça cause oh ça cause pour dire tout et le contraire oh ça cause ça cause les experts proclamés des qui savent tout des qui ne savent rien mais savent quand même ça cause ça cause des qui disent peut-être oui peut-être ben que non oh ça cause ça cause des sinistres et des démagos oh ça cause ça cause ça cause des sommités vite désavouées par d'autres sommités désavouées par d'autres sommités oh ça cause ça cause oh ça cause ça cause entre deux pages de pub des célébrités éphémères des qui disent qu'ils ne sont pas devins mais qui vous annoncent le pire ou le meilleur oh ça cause ça cause ça cause ça adore causer et même quand des plus humbles osent la prudence la marée les emportent à toute berzingue vers l'oubli oh faut que ça cause que ça alimente le flot que ça fasse monter la mayonnaise ça cause ça cause faut scorer à l'audimat ça cause ça cause oh ça cause des pseudo journalistes des vendeurs d'audience des présentateurs de bruit des égos démesurés ça cause ça cause oh ça cause faut être en tête de gondole alimenter le buzz ça cause ça cause partout ça cause faut faire dans le sensationnel oh ça cause ça cause oh ça cause ça cause du bruit du bruit encore et toujours du bruit toujours du bruit toujours du bruit oh ça cause ça cause ça cause oh ça cause

    mais le silence est d'or mais le silence est d'or mais le         est d'or mais le           est        

  • Comme le roseau

    le soir tombe

    la mer étale lèche l'or de la plage

    dans la lumière rasante un paysage incongru

    de quiétude de sérénité

    je n'ai pas de mots pour dire l'insoutenable

    donne-moi la main et serre-moi fort dans tes bras

    donne-moi la main et serre-moi fort dans tes bras

    parce que ce soir j'ai froid

    très froid

    nous allons regarder le soleil se coucher

    l'horizon se couvrir de rose

    et demain matin nous regarderons ce même soleil se lever

    comme à chaque jour de l'humanité

    et nous continuerons

    à vivre

    parce que nous sommes ici pour vivre

    à nous aimer

    parce que sans amour serions-nous des femmes et des hommes

    et nous continuerons

    à chanter

    parce que les chansons brisent le silence

    à rire

    parce que sans rires que seraient nos pleurs

    donne-moi la main et serre-moi fort très fort dans tes bras

    et nous continuerons

    à rêver

    parce que sans rêves il n'y aurait pas d'espoir

    à lire

    parce que libres nous voulons pouvoir interpréter

    à écouter de la musique

    parce que depuis que nous avons des rituels elle est nécessité

    à danser

    parce que nous dansons depuis que nous attendons la pluie

    depuis longtemps

    depuis la nuit des temps

    nous savons la fureur aveugle le bruit des armes et le goût des larmes

    depuis longtemps

    depuis la nuit des temps

    comme le roseau nous continuons vivants

    depuis longtemps

    depuis la nuit des temps

    nous continuons

    debout

  • la fabrique 11 : le bruit du monde

    J'ai écrit et mis en ligne ce texte en mai 2016. Il me semble cruellement contemporain.

    Tu as beau te perdre dans l'immensité bleue contempler le brun des algues et la ligne noire des îles au large tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure Tu as beau te noyer dans des vagues de sons électroniques te plonger dans d’éclectiques lectures éviter le flot des écrans cathodiques tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure tu ne parviens plus à oublier le monde qui t'entoure Chaque matin tu marches un peu plus oppressé tu as beau presser le pas tenter de détourner le regard emprunter d'autres chemins où que tes pas te portent la misère du monde te rattrape la misère du monde te rattrape Chaque jour tu te demandes ce que sont devenus vos rêves tu voudrais échapper à cette lassitude qui t'envahit te glisser dans les interstices éviter la douleur de savoir mettre ce monde entre parenthèses mettre ce monde entre parenthèses Tu as beau vouloir espérer encore un peu tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde qui t'entoure tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde qui t'entoure tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde tu ne parviens plus à échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde échapper au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde au bruit du monde.