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roman - Page 2

  • Books : Deux polars, deux héros récurrents Charlie Resnick et Erik Winter

    Je n'avais pas signalé de romans depuis bien longtemps. Non pas que je ne lise plus. Non. Juste une question de temps. Deux polars donc, avec deux héros récurrents. L'un vit à Nottingham, l'autre en Suède. Resnick et Winter, deux policiers amateurs de jazz. Deux séries où les questions de société ne sont jamais absentes.

    Avec une mention particulière pour "Ténèbres, Ténèbres" de John Harvey qui clôt les aventures de son inspecteur Charlie Resnick, personnage attachant, épris de justice, souvent désabusé.

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  • Books : "Le printemps d'Oan" Eric Wantiez et Marie Deschamps

    La dernière page refermée, tu demeures là, comme suspendu dans le temps.

    Le livre entre les mains, tu voudrais que le voyage dure encore et encore.

    Juste se laisser porter par les émotions, laisser courir son imagination, poursuivre l'histoire.

    Tu as dû mal à mettre des mots sur ce que tu ressens.

    Comment transcrire cet univers ?

    Comment dire la sensibilité, la légèreté, l'intensité, la poésie et le tragique d'un roman ?

    Il y aurait pourtant tant à dire de la ligne de Marie Deschamps, somptueuse, épurée, sensible. De son art du noir et blanc. De ses touches de couleur, ça et là.                     

    Il y aurait tant à dire de cette construction, de ce graphisme, de la beauté de ces pages.

    Il y aurait tant à dire de cette nouvelle collaboration avec Eric Wantiez, de cette capacité à traiter des sujets les plus graves avec délicatesse.

    Des touches légères, quelques mots, un récit épuré.

    Lumineux.

    Vous pouvez offrir ce magnifique roman graphique en le commandant sur la boutique des éditions comme une orange.

    N'hésitez pas.

     

     

  • Books : [Kokoro] Delphine Roux

    littérature,roman,

    La dernière page de ce roman achevée, je suis resté longtemps comme suspendu dans un ailleurs. Une sensation douce de plaisir, un instant hors du temps.Et puis vient l'envie de relire, de goûter de nouveau des phrases magnifiques, de déguster ce texte épuré, concis et pourtant d'une grande capacité d'évocation, sensible, subtil, d'une grande légèreté.

    [Kokoro], court roman de Delphine Roux est de ces livres précieux qui vous font entendre une voix, un souffle. Si le thème n'a rien de nouveau dans la littérature nippone et même si on devine peu à peu l'épilogue, la progression du livre, son écriture, la manière dont on découvre les personnages,et ce qu'ils ressentent, la présence de la nature en font un très beau roman. La construction de ce roman est habile et le rend captivant : chaque court texte a pour titre un mot écrit en japonais et en français. Je ne dévoilerai rien de cette histoire dont Koichi (le narrateur) et sa soeur Seki sont les personnages principaux. Je ne dévoilerai pas la raison du titre. Juste une phrase située dans la première partie du livre - j'aurais pu en citer des dizaines - pour vous donner envie : "Aujourd'hui, je regarde le monde en proximité. Je regarde les autres faire ce que je ne fais pas, ce que je ne fais plus. Voilà."

    [Kokoro] de Delphine Roux - Editions Philippe Picquier - collection Japon - 2015.

  • Books : à lire ou à relire n°9, "Le chat qui venait du ciel" de HIRAIDE Takashi

    litérature, roman, livre, books

    Comme un instant d'apaisement dans le tourbillon de nos vies quotidiennes, ce court et premier roman de HIRAIDE Takashi doit beaucoup à son écriture délicate, aux descriptions de ce jardin d'une ancienne demeure japonaise où un chat va faire irruption dans la vie d'un couple. 

    L'auteur, considéré comme l'un des plus grands poètes contemporains de son pays, réussit à faire de cette histoire qui pourrait être somme toute banale un moment gracieux, un récit où la légèreté apparente ne peut masquer sa profondeur. 

    Publié en français en 2004, le livre est disponible en poche chez Picquier.

    Le chat qui venait du ciel, HIRAIDE Takashi, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, collection Picquier poche, 2006.

     

     

  • "Le printemps d'Oan", un roman graphique à soutenir en pré-commandant

    J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer les romans graphiques créés par Marie Deschamps et Eric Wantiez. Un nouveau roman graphique de ces deux auteurs va paraître aux éditions "comme une orange" en mai 2015. Pour soutenir la parution de cet ouvrage, il vous est possible de le pré-commander, ce qui permettra d'aider à financer la fabrication. Les souscripteurs recevront en plus du livre un ex-libris exclusif.

    Je ne connais aucun de ces auteurs ni leur éditeur associatif. Je n'ai pas l'habitude de signaler des livres ou disques en contrepartie d'un envoi gratuit ou autre avantage.

    Quand on a apprécié les précédentes créations d'auteurs,

    quand on connaît un peu les difficultés que la majorité d'entre eux a pour vivre de ses créations,

    quand on a envie que des ouvrages de qualité puissent continuer à exister,

    alors un acte modeste est facile à effectuer.

    Je n'ai pas hésité.

    L'ouvrage est en pré-commande sur le site de l'éditeur au prix de 12€ (livraison comprise).

     

  • Books : à lire ou à relire n°8, "Les années douces" de KAWAKAMI Hiromi

    litérature,roman,livre,books,kawakami hiromi,les années douces"Les années douces" de KAWAKAMI Hiromi, traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu, collection Picquier poche, poche n° 244, 2005.

    Où il est question de la rencontre de Tsukiko et de son ancien professeur de japonais, "le maître".

    Où il est question de petits riens, de saké et de plats divers qui accompagnent sa consommation.

    Où il est question de base-ball, de champignons, de solitude, de rendez-vous et d'amour.

    Un roman construit comme une succession de courts récits.

    Un roman d'une grande légèreté, d'une grande délicatesse, écrit dans un style qui pourrait paraître simple mais qui peu à peu vous envoûte et vous entraîne à suivre la narratrice jusqu'à la fin de ces années douces

    Des dernières pages magnifiques.

  • Books : « Azami » by Aki Shimazaki

     

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    Ceux qui suivent mon blog depuis le début savent combien j'apprécie l’œuvre d'Aki Shimazaki, auteure née au Japon qui a déjà publié deux pentalogies remarquables « Le cycle des secrets » et « Au cœur du Yamato » chez Actes Sud.

    Chacun de ses romans écrit en français est l'occasion de plonger dans des histoires qui racontent la vie d'individus avec pour toile de fond la société japonaise. Des histoires, des destins qui se croisent. Ici, il n'y a pas de place pour la profusion dans les descriptions ou les dialogues. Non, juste une écriture précise, épurée ; un style direct, minimaliste pour explorer les apparences ; des histoires narrées dans une forme qui donne l'illusion de la simplicité mais qui exige une écriture proche de celle du haïku, légèreté et concision pour atteindre une profondeur universelle, légèreté et concision qui, la dernière page lue, laisse le lecteur transporté.

    Avec « Azami », titre qui prendra tout son sens à lecture de ce court roman et ses deux personnages principaux, Mitsuo et Mitsuko, Aki Shimazaki ouvre magistralement son troisième cycle romanesque.

     « Azami » de Aki Shimazaki, Actes Sud, janvier 2015.

  • Books : A lire ou à relire n°7

    litérature,roman,livre,books,sara stridsberg,la faculté des rêves« La faculté des rêves » de Sara Stridsberg, traduit du suédois par Jean-Baptiste Coursaud. Stock 2009.

    Il est des livres qui vous heurtent, ne vous ménagent pas, qui fouillent le sombre et même si vous avez envie de ne plus les lire, ils reviennent à l'assaut, implacables. La lecture enfin achevée, ils demeurent encore là, vous vous doutez qu'ils resteront sans doute à jamais gravés dans un pan caché de votre mémoire.
    "Mars" de Fritz Zorn fut l'un des ces livres qui ne me laissa aucun répit. "La faculté des rêves" de la romancière suédoise Sara Stridsberg appartient aussi à cette catégorie : une construction tel un corps démembré, fragments tantôt poétiques, fantasques ou triviaux, texte hétérogène mais extrêmement maîtrisé, texte inventé et non biographique.
    Le personnage central en est Valerie Solanas, féministe améri­caine, auteur d'un texte (SCUM Manifesto) appelant à créer une société sans hommes.Connue pour avoir tenté, en 1968, d'assassiner Andy Warhol, elle mourra seule d'une pneumonie dans une chambre d'hôtel vingt ans plus tard.
    Texte noir, parfois lumineux, parfois insoutenable qui vous emmène aux côtés d'une femme pleine d'énergie, irrémédiablement blessée, intellectuelle, prostituée, à la limite de la folie, féministe, auto-destructrice et au destin tragique. Une fiction poignante.
    Pour terminer, un entretien de Sara Stridsberg avec Sylvain
    Bourmeau de Mediapart à l'occasion de la parution de son livre :


    Sara Stridsberg, La Faculté des rêves (Mediapart) par Mediapart