In the Streets n°6
Photo by Play B., Beijing, 2013.
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Photo by Play B., Beijing, 2013.
J'avais eu l'occasion sur une autre page de signaler la sortie de l'EP puis du premier album éponyme d'Astrid Nora, artiste danoise. Auteure-interprète-compositrice, Astrid Nora a une formation de violoncelliste et, bien évidemment, cela s'entend dans nombre de ses compositions. Mais elle recourt à de nombreux instruments cette fois-ci dont un marxophone. Oui, oui, cela existe, à vous de chercher ! Plusieurs musiciens ont collaboré à ce nouvel opus dont la harpiste Lillian Törnqvist qui a participé entre autres à l'enregistrement des derniers albums d'Oh Land et de Antony and the Johnsons.
Ce nouvel album "Shimmer" est composé de 13 titres dont on retiendra notamment "Shelter", "Hear, Emily Sings", "After All" ou bien encore "Through Fire".
Bon, tu cliques au peu au hasard sur un lien, tu hésites même beaucoup parce que le visuel n'a rien d'extraordinaire et puis tu tombes sur un EP de trois titres.
Tu lis vite les titres dont un "Super fière sur mon bulldozer" et tu te dis, "ouh avec ce genre de titre ça va pas être terrible" et là tu bouges la souris pour fermer. Et puis non allez quand même, écoutons, on ne sait jamais. Parce que tu t'es donné comme règle d'écouter toujours, de laisser une chance d'être séduit, emballé.
Et là, tu entends cela :
Maud Octallinn est enthousiasmante ! Maud Octallinn a bien fait de se consacrer à son projet solo (elle participe au projet musical Odds & Ends) parce qu'elle réussit un cocktail parfait entre paroles, mélodies, qualités vocales et arrangements.
Maud Octallinn est tout simplement extraordinaire, géniale quand elle vous délivre "Prince FLAT"
Maud Octallinn allie légèreté et profondeur tout en y instillant une dose de distance et d'humour et je veux bien l'attendre au zoo !
Nom d'un bonhomme que ça fait du bien ! Un vent de fraîcheur !
Cette composition ouvre l'album "A Silent Effort In The Night" paru en 2009 mais enregistré trois années auparavant. Dès les premières secondes la voix de Felicia Atkinson captive l'auditeur, une longue énumération, 1'50, le jeu de guitare et de banjo prend de l'ampleur. Sylvain Chauveau la rejoint au chant, les cordes entrent en scène, on pourrait fermer les yeux, se laisser emporter vers cette Amérique imaginaire.
Texte : Felicia Atkinson
Musique : Olivier Cavaillé
Nous avions apprécié son premier album "Silent Revolution" paru en 2010 chez Vicious Circle.
Un nouvel album est en voie de préparation, voici l'un des titres qui devrait y figurer.
Une artiste à découvrir sur sa page bandcamp pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de l'écouter.
Un de ses titres que je préfère : délicatesse, sobriété.
Il est des lectures cruelles mais jubilatoires. Celle du premier ouvrage de Donald Ray Pollock, écrivain américain qui travailla plus de trente ans dans une usine de pâte à papier dans l'Ohio, est de celles-ci. « Knockemstiff », recueil de 18 nouvelles paru initialement en 2010 avant le succès de son premier roman « Le diable, tout le temps » en 2012, se déroule dans un trou perdu de l'Ohio qui donne son titre à l'ouvrage et où l'auteur passa son enfance et sa jeunesse.
Dans un style où excelle le sens de la formule, nous plongeons dans la vie de personnages à la destinée tragique où le comique n'est jamais absent. Les laissés-pour-compte du rêve américain vivent parfois dans des caravanes dézinguées, de vielles voitures posées dans le paysage ou dans des maisons qui vous donneraient la déprime. Certains se nourrissent de tout ce qui convient pour être gras et flasques ; les femmes y sont rarement à leur avantage et sont capables de tous les subterfuges pour se ramener un gars pour la nuit ; les drogues frelatées et l'alcool sont au rendez-vous et ne parviennent jamais à soulager du poids de l'existence. C'est brut, sauvage, ça a un goût de mauvais alcool ou de doughnuts bien gras et sucrés. Il y a des Chevrolet 1959 à ailerons, des Blizzard à s'en faire éclater la panse et du Wild Irish Rose pour les longues nuits au fin fond de l'Ohio. C'est même parfois cradingue, il y a des hommes qui, prisonniers de leur désespoir, se couvrent de leur merde pour masquer leurs illusions. Il y a des femmes battues ou qui abandonnent leur corps parce que, de toute façon, y a plus vraiment d'autre choix. Il y a des draps froids et sales et des nuits glaciales. Il y a des femmes qui s'enfuient vers un ailleurs dont on doute qu'il sera meilleur. Il y a des obsédés, des lâches et des brutaux. Il y a des paumés, des enfants qui rêvent de partir devenus grands mais qui restent collés à ce trou perdu. Il y a des meurtres et des suicides, des papys Alzheimer, des maris qui ne rêvent que de repartir à zéro, des camionneurs speedés, des bouseux et des perdants. Il y a des pères qui ont besoin de se sentir bénis des dieux et des fils qui gagnent amers le dernier round. Il y a la mort qui rôde. Il y a la vie de personnages qu'on rencontre rarement dans la littérature ; il y a parfois, à la fin d'une nouvelle, comme une lueur d'espoir ou bien ça et là un peu de tendresse pour ces hommes et ces femmes qui ont pour seule véritable compagnie la souffrance. Il y a des éclairs d'humanité.
C'est noir, c'est violent, c'est grinçant, c'est féroce, ça vous empêcherait de dormir tranquille, ça vous râpe la langue mais c'est tellement bon !
« Knockemstiff », Donald Ray Pollock, Libretto n°410, 2013. Traduit de l'américain par Philippe Garnier.
Le duo de Nouvelle-Zélande dévoile un nouveau titre de son prochain album.
Rappelons que vous pouvez écouter leurs précédentes productions sur leur page bandcamp.