Concision 88
Les pavés luisent
Poudre blanche sur les toits
Mes oreilles sont chaudes.
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Les pavés luisent
Poudre blanche sur les toits
Mes oreilles sont chaudes.
Monsieur,
Quatre années ont déjà passé, quatre années depuis la parution de "La Maison Haute".
Depuis, ma vie a connu de multiples bouleversements mais votre opus fut l'un de mes plus fidèles compagnons de route.
A la lecture de mon précédent billet, je me rends compte que les mêmes mots s'imposent : élégance, alchimie, artisan des mots, des mélodies, des atmosphères.
Et il y a encore et toujours votre voix, votre subtile interprétation.
Qu'écrire de plus ?
Rien.
Vos chansons suffisent.
Est-ce la voix de Margaux Sauvé ou ses ambiances musicales, je ne sais, mais je me laisse aller à la dérive.
On retrouvera dans ce vinyle des titres parus dans les EP précédents. Album en commande sur bandcamp.
Photo by Play B., 2019.
"Pour moi techniquement le, le premier je l'ai pas acheté alors que il était génial alors bon le, le deuxième, j'vais, j'vais pas l'acheter non plus..."
Chanson extraite du prochain album de Nicolas Paugam.
Un roman de Yu Miri, magnifique, tout en légèreté, en petites touches sur le Japon contemporain. Traduit du japonais par Sophie Refle. On ne souligne jamais assez l'importance de la traduction.
Paru chez Actes Sud en 2015.
Depuis son premier et superbe album découvert en vinyle bien avant sa parution en France, je suis avec attention Aldous Harding. La voici de retour avec un troisième opus "Designer". Je suis rarement intéressé et encore moins convaincu par la lecture des critiques d'albums publiés ça et là et c'est le cas encore cette fois-ci. Déconcertant à la première écoute, force est d'admettre que ce nouvel album s'impose peu à peu comme un nouveau pas dans la voie tracée par l'artiste. C'est peut-être le troisième titre "Zoo Eyes" par le choix du contraste vocal qui m'a littéralement accroché à la seconde écoute. Ce que j'attends d'un artiste n'est pas la répétition du même ou la nouveauté à tout prix quitte à se perdre dans les affres du son à la mode, des arrangements convenus ou des thèmes dans l'air du temps. Ce que j'attends, c'est qu'il se dégage un "quelque chose" qui n'est pas de l'ordre de l'attendu et qui témoigne d'une "personnalité", que "quelque chose" entre en résonance sans que l'on sache vraiment quelles en sont les raisons, sans avoir besoin de "théoriser" même si je sais bien que les producteurs emploient bien souvent de multiples ficelles. En cela, le dernier album d'Aldous Harding témoigne d'un engagement à tracer un chemin sans céder à tous les artifices qui en auraient assuré un succès facile. La majestueuse "Damm" - qui ose encore écrire un titre de plus de 6 min à part Manset et quelques autres - ou la somptueuse "Pilot" qui clôture l'opus témoignent de cela. Et que dire de cette chanson "Weight of the Planets" qui s'étire sur près de 5 min en ayant peu de chance de passer dans les médias ou de "Heaven is Empty" et son interprétation magistrale dans un quasi-dépouillement musical ! Ce sont peut-être ces titres en premier lieu qui, à mes yeux, font que cet album est de ceux qui figurent dans mes choix de ces dernières semaines.