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  • Books, "A lire ou à relire" : "King Kong Théorie" by Virgine Despentes

    J'avais essayé de lire plusieurs romans de Virginie Despentes. Je me méfiais aussi bien des critiques acerbes que des louanges, de l'écho rencontré dans les médias. Et puis, je crois que j'ai un problème avec les romanciers français, j'ai souvent du mal à accrocher. Pire même, j'apprécie bien souvent plus le style des traductions étrangères que le style de nos auteurs contemporains.

    Je me souviens qu'une jeune femme brune rencontrée dans un café parisien à l'occasion d'un concert privé m'avait vanté "Vernon Subutex". J'avais eu du mal à achever le 1 et je n'ai même pas terminer le 2. Son premier roman ne m'avait guère enthousiasmé même si le sujet était des plus intéressants.

    Bref, je ne comprenais pas pourquoi elle provoquait par ses ouvrages autant de bruit. Culte ou détestée, méprisée. Il faut se souvenir des propos d'Eric Naulleau à propos de cet ouvrage. Le citer serait lui faire un trop grand honneur. Dans quelques années qui se souviendra de ce personnage ? Que restera-t-il de lui dans l'histoire de la littérature ? Rien. 

    Ce n'est pas le cas de cet essai qui, plus de 14 ans après sa sortie, garde toute sa force. Non seulement par son contenu mais aussi par son style. C'est peut-être dans cet essai que l'écriture de Despentes s'avère la plus interessante, apportant à l'intention théorique la puissance de ses mots, de ses phrases. Il y a un rythme, une voix qui vous emmène du début à la fin nous dérangeant parfois dans nos croyances, nous bousculant mais nous dévoilant les mises en scène de la féminité et de la masculinité.

    Ce qui demeure à la fin de la lecture de cet essai, c'est que, par sa critique, il s'adresse à nous tous, femmes et hommes.

    Indispensable.

    littérature,virgine despentes

  • EP of The Month & Discovery : "Sauvagerie" by Pony del Sol

    Tu erres sur la toile - faut bien s'occuper après avoir travaillé à distance - et puis tu cliques, une image, un titre d'album "Sauvagerie", tiens Pony Del Sol, de Suisse, allons écouter.

    Et puis, parce que tu vois "Caresse", pourquoi pas en ce moment, caresse ça te tente, ça fait du bien.

    Et alors là, tu craques, cette voix, ce timbre, ces notes égrenées, les arrangements, les paroles, l'univers, ça te prend les tripes, ça te donne envie de t'évader en Suisse, euh non, pas possible pour le moment.

    Alors tu continues et tu le réécoutes. Addictif. Mieux que ces saletés de clopes que tu grilles jusqu'au bout en ce moment, à te brûler les doigts.

    Et tu embrayes ensuite sur "Ville Magnifique" et les autres "Les arbres menteurs", ah celle-là, t'en pleurerais, mon gars tu te laisses aller, et puis "Ma maison", un exercice d'équilibre vocalement.

    Comment j'ai pu passer à côté de cet opus sorti en 2019 ! Et la dame est vraiment de Suisse, de Fribourg apparemment. Je n'avais pas gardé un grand souvenir de la Suisse lors d'un voyage, bon c'est beau, les montagnes, les lacs mais je n'avais pas dû faire les bonnes rencontres. 

    Par contre, sans citer toutes les artistes qui viennent de cette contrée, il y en a des qui m'enthousiasment ! Pour savoir, vous n'avez qu'à lire mes petits billets d'amateur musical  prétentieux, cela vous occupera ! 

    A découvrir absolument ! L'album est en vente sur bandcamp.

  • On my turntable this week (4) & Album of the Month(1) :"Myopia" by Agnes Obel

    Rien que pour s'évader, avoir le sentiment de flotter dans l'air, être un oiseau, sentir le vent, se laisser bercer par cette voix, ce chant et ces mélodies enveloppantes.

    Rien que pour enlacer tendrement entre nos bras celle, celui, ceux que nous aimons.

    Rien que pour cela et pour tout le reste.

    LP, 2020, 10 titres.

  • My Favourite Songs : "Lay Lady Lay" by Bob Dylan

    1969 :

    J'entends cette chanson à la radio comme tant d'autres.

    Mon père écoute très souvent la radio.

    La télé n'a pas encore modifié les vies familiales.

    Les repas sont des moments de partage.

    Je suis écolier.

    Ma mère m'a dit que je pouvais prendre des livres dans la bibliothèque : pas de livres pour la jeunesse chez nous.

    Je dévore un livre de Colette ! Impensable à cet âge pourrait-on se dire.

    Ma mère m'a déjà donné un recueil de poèmes de Prévert en livre de poche : Paroles, c'était le sien.

    Je savais lire bien avant d'entrer à l'école. Je m'y ennuie profondément. Je suis déjà un élève perturbateur.

    1969 : ma princesse pousse ses premiers cris.