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  • Holidays, so to wait : a few albums, songs and books

    Quelques semaines de vacances, en attendant un retour probable fin août, quelques chansons, albums et livres que je n'ai pas eu le temps de signaler et qui pourront vous ravir pendant cet été.

    Des albums ou EP  qui auraient dû être chroniqués avec un peu plus de temps :

    "Alma perdidA" de Holy Bones, second album du groupe grenoblois pour un été aux atmosphères cinématographiques.

    "Beautiful Damages", une très belle réussite d'Agathe Plaisance.

    Un album de 2021 mais comme il est magnifique, pourquoi s'en priver même en retard. Vous y découvrirez la voix et l'univers captivants de Flora Hibberd.

    "POLARITE", premier album du groupe BERTHE, un coktail de New Wave, Post Punk et Indie Dance. A découvrir assurément.

    'Far Up North // Acoustic Live Session', un premier EP somptueux de Lavender Bloom. Jana Otten, artiste allemande, délivre 4 titres d'un folk dépouillé et magnifique.

    "River Said" de Maxine Funke. Là encore, un grand album de folk porté par la délicatesse de l'artiste basée en Nouvelle Zélande.

    "Desert Dream", dernier album de Tiwayo, une voix superbe, 10 titres dont on ne se lasse pas.

    "Ausländer" de Miët. Paru depuis un moment mais c'est un album incontournable de la scène française de cette dernière année. Suzy LeVoid signe un opus intense et somptueux.

    "Looking Out My Window" de CARLENE (Carly Maicher). Un album folk épuré et mélancolique qui nous vient de l'île de Grand Manan au Nouveau-Brunswick.

     

    "Niré", dernier roman d'Aki Shimazaki qui poursuit sa nouvelle pentalogie publiée chez Actes Sud de son écriture sobre et épurée. Un récit où pudeur et délicatesse riment avec profondeur et émotion.

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    "En attendant les barbares et autres poèmes" de Constantin Cavafis. Poète alexandrin, Constantin Cavafis (1863-1933) est considéré comme l'un des plus grands de la Grèce contemporaine. Nouvelle édition parue chez Gallimard.

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    "Ce qu'on a semé" du duo d’auteurs à succès Hjorth & Rosenfeldt. Un nouvel opus à paraître en aout 2023 chez Actes Sud. A lire installé confortablement dans un jardin ou allongé sur une plage pour ceux qui y seront encore. Le profileur Sebastian Bergman y sera toujours l'un des personnages centraux.

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    Bel été à vous.

  • A lire ou à relire n°5

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    « Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul .»

    Ainsi s'ouvre « Mars » de Fritz Zorn, récit dont la lecture fut l'une des plus éprouvantes parmi toutes celles que j'ai eu l'occasion d'effectuer en plus de quarante ans.

    Texte qui constitue une épreuve pour le lecteur, texte sans ménagement, texte fulgurant, qui, selon l'auteur, n'est pas son autobiographie mais « l'histoire d'une névrose ou, du moins, de certains de ses aspects ».

    Mais ce récit ne peut se résumer à son seul contenu. C'est aussi une écriture en parfaite adéquation avec le propos, écriture que la traduction ne semble pas trahir, écriture de la sentence lapidaire, écriture où sous le sens de la formule perce le désespoir, écriture sans atours, acérée, chirurgicale, tranchante comme un scalpel. Écriture qui est l'instrument d'une « vivisection » pour reprendre le terme employé par l'auteur de la remarquable préface - que je recommande de lire après et non avant ce récit.

    Il serait inadéquat de détailler le contenu du livre et l'histoire de cet auteur.

    Seule la confrontation à l' « ironie tragique » de ce texte permet d'en saisir la portée.

    Seule l'expérience radicale de la solitude avec ce texte vaut.

    « Mars » de Fritz Zorn, traduit de l'allemand par Gilberte Lambrichs, préface d'Adolf Muschg, Gallimard, 1979. Réédité en collection Folio.

  • Books : A lire ou à relire n°4

    palomar.jpg"Palomar" est un autre petit bijou offert par Italo Calvino dont j'ai décidé cet été d'évoquer quelques publications. Ce livre composé de 27 textes, structuré en 3 parties (Les vacances de Palomar, Palomar en ville, Les silences de Palomar) est un régal. Une écriture des plus précises, à la fois d'une grande simplicité et extrêmement travaillée. Un humour qui masque parfois le désespoir. Un ouvrage sur le regard, sur le rapport entre un fragment de réalité perçu par ce personnage et sa conscience.

    "A la suite d’une série de mésaventures qui ne méritent pas d’être rappelées, monsieur Palomar avait décidé que sa principale activité serait de regarder les choses du dehors."

    Livre philosophique mais d'une grande facilité d'accès, Palomar comporte des textes parfois d'à peine trois pages mais qui valent bien plus par leur qualité littéraire et leur portée que plusieurs dizaines de romans.

    La verve, l'ironie et l'humour ne sont pas absents de ces textes. Ainsi, "Le sein nu" vous entraînera aux côtés de Palomar sur une plage où une jeune femme prend le soleil les seins nus. Je ne vous dévoilerai pas le titre du dernier texte mais ne peux résister à en citer un court extrait :

    "Si le temps doit finir, on peut le décrire, instant après instant, pense Palomar, et chaque instant, quand on le décrit, se dilate à tel point qu'on n'en voit plus la fin."

    Pour de sombres raisons de droits, les livres d'Italo Calvino ne sont actuellement pas tous disponibles en commande dans une traduction française. Ils sont de nouveau publiés progressivement chez Gallimard. En attendant, on peut trouver des versions d’occasion ou se rendre en bibliothèque.