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Album of the Month - Page 5

  • Album of the Month : "Sides" by Lean Year

    Le second album proposé par le duo Lean Year formé d'Emilie Rex et de Rick Alverson est de ceux qui se dégustent lentement au lever du jour ou à la tombée de la nuit, de ceux qui exigent de se laisser emporter peu à peu par les ambiances musicales, le chant et les textes dans un voyage déchirant.

    Portés par l'interprétation aérienne de Rex et les compositions minutieuses d'Alverson, les neuf titres ont tous un intérêt, une personnalité propre qui forment un ensemble d'une grande cohérence. La réécoute permet de découvrir encore plus la précision des apports instrumentaux, le mariage de tous les composants - des voix aux choix rythmiques et instrumentaux.

    "Sides", l'art de la lenteur, de la suspension, des notes distillées, des nuances.

    "Sides", à découvrir absolument.

  • Album of the Month : "Tissé" by Marion Rampal

    Voici un album à découvrir absolument : "Tissé" de Marion Rampal. 

    Auteure, compositrice, interprète, aux influences multiples, son nouvel album est un instant de grâce. 

    Des collaborations superbes dont un duo magnifique avec Piers Faccini.

     

  • Album of the Month : "ATLAS" by La Maison Tellier

    Je me fais rare. Une forme d'abattement peut-être. Une lassitude ou une fuite. Un besoin d'isolement, loin du bruit du monde.

    Heureusement, de temps à autre, l'inattendu me sort de ma caverne. Cette fois-ci, c'est l'arrivée du double vinyle de La Maison Tellier. ATLAS, dernier opus du groupe. La voix, le chant, la musique, des chansons comme la superbe et addictive "ATLAS" déjà postée ici et puis d'autres comme ce titre. Non, tout n'est pas définitivement noir en ce monde.

     

  • "Le dernier album" by Mendelson

    J'ai hésité, qu'écrire à propos du dernier opus de Mendelson que j'ai réécouté plusieurs fois en version numérique en attendant de recevoir le coffret, la "Box".

    Et si la position la plus appropriée était de choisir le silence, juste mettre en ligne les 5 titres de cet ultime album. Après tout, à quoi sert de s'épancher, tout n'est-il pas pas déjà dit, chanté, joué dans cette dernière étape avant la fin proclamée ?

    Et puis, cela m'a toujours ennuyé les chroniques du regret (du type hommage au génie méconnu), les articles qui viennent nous arracher des larmes quand un artiste, un groupe, une personnalité achèvent leur parcours ou disparaissent. C'est un peu comme les départs à la retraite, t'as plein de gens qui t'ont fait royalement chier quand tu bossais qui voudraient te remercier et boire un pot avec toi ! C'est comme les enterrements où t'as plein de gens qui viennent te rendre hommage alors que quand tu étais bien vivant, ils n'en avaient rien à foutre ou t'ont fait plus de mal que te donner des signes d'amour, d'affection ou de respect.

    Et puis, après tout, y a plein d'espèces d'animaux, y a plein de végétaux et plein d'hommes et de femmes qui meurent dans l'indifférence quasi-générale ! Au nom de quoi la fin d'un groupe de musique serait plus digne d'intérêt que celle de mon grand-père qui travailla dès l'âge de 14 ans ? Qui, fils d'immigrés, prit les armes pour défendre un pays qui les avait accueillis non sans souffrir au quotidien de rejet, de réflexions les plus stupides et blessantes dès son enfance ? Au nom de quoi certains auraient plus d'importance que tous ces anonymes ?

    Je vois déjà fleurir les chroniques, je vois déjà les commentaires... Que ceux qui les ont accompagnés, les fidèles, les amis de route puissent témoigner de ce que ce groupe a pu signifier, a pu leur apporter à un moment ou un autre de leur vie, ne me dérange aucunement. La meilleure façon de faire vivre nos morts - que nos morts soient présents parmi les vivants - est d'en parler, de montrer, de faire entendre, de dire en quoi ils nous ont été précieux. Il n'y a rien de moins humain que de laisser mourir nos mourants dans des lieux aseptisés, loin de tous, abandonnés et sans marques d'affection. L'indifférence, cacher la mort est le contraire de ce qui nous fait humains.

    Non, Mendelson ne nous a pas rendu plus humains par ces albums - ceux qui écoutaient l'étaient déjà et ceux qui ne l'écoutaient pas l'étaient aussi ! Mendelson nous fait simplement humains parce que nous sommes à ses côtés quand il disparaît, parce que nous l'écouterons encore de temps à autre, parce que nous le partagerons comme nous partageons l'existence de ceux qui ont, à un moment de notre vie, été des compagnons, des êtres qui ont marqué notre existence, qui ont pu jouer un rôle mystérieux dans notre vie. Comme le prof anonyme décrié par tous qui te fait découvrir un père obscur, comme un grand-père qui te parle de ce que fut sa vie d'ouvrier, comme une chanson de Ferré écoutée à 13 ans et qui t'ouvre de nouveaux horizons, comme un bouquin de socio que tu lis à 20 ans et qui te marque à jamais, comme le père que tu as pu parfois détester mais qui t'a permis de te construire sans que tu t'en rendes compte, comme tant d'autres, des femmes, des hommes connus ou inconnus. Juste une histoire de rencontres humaines.

    De Mendelson, il demeurera les albums, des petits cailloux, des traces, à continuer de faire vivre. Il reste l'oeuvre, textes, musique, interprétation, compositions, un tout, une couleur singulière, un ensemble indissociable, c'est l'essentiel. La postérité du groupe, après tout, rien à faire ! 

    Alors "Fin de partie", "Rideau" pour Menselson. Et alors ? L'important, l'essentiel est par ici :

     

  • Album of the Month & Discovery : "To Enjoy is the Only Thing" by Maple Glider

    Le soleil irradie cette soirée d'automne, encore un peu de chaleur avant des jours peut-être plus sombres. Paru déjà il y quelques mois, l'album de Maple Glider (Tori Zietsch) illumine cette soirée.

    Par son élégance, sa grâce, ses mélodies et arrangements au service de textes qui abordent  l'intime, par ce chant cristallin, aérien, presque fragile et en même temps d'une grande force. "Wiew From This Side", "Baby Tiger" illustrent peut-être parfaitement toutes ces caratéristiques dans cet opus - quoique bien d'autres titres pourraient aussi être cités tels "Performer", "As Tradition" ou "Mama It's Christmas".

    Alors, bien sûr, sans doute n'aura-t-il pas la diffusion de bien des productions dont les blogs dits "spécialisés" et les radios nous inondent, préférant la répétition des mêmes recettes et l'indigence des textes. Mais au moins nous serons quelques uns à écouter de temps à autre une artiste qui délivre un album d'une grande sensibilité et authenticité. Un des albums les plus sensibles et gracieux de cette année.

  • Album of the Month : "Forever I Wait" by Martina Topley Bird

    Sans doute l'une des sorties d'albums les plus intéressantes de ce mois. Probablement pas celle qui fera l'objet du plus de chroniques... En attendant le vinyle qui ne sera disponible qu'en 2022, le nouvel opus auto-produit de Martina Topley Bird est non seulement remarquable par sa qualité de production sonore, ses compositions mais aussi par ses ambiances. Et que dire des parties vocales. L'album de 12 titres s'ouvre par "Pure Heart" pour se clore avec "Rain", deux titres simplement somptueux. Entretemps, chacun pourra certainement y découvrir sa piste favorite : "Collide", "Love", "Wyman" et bien d'autres.

    Disponible sur la page bandcamp de l'artiste. A découvrir absolument.

     

  • Album of the Month : "Flux Flou de la Foule" by Françoiz Breut

    De retour, après le somptueux "Zoo", François Breut délivre un nouvel opus aux textes ciselés. Comme une compagne de longue date, plaisir de retrouver son timbre de voix, ce chant posé, fluide et sensuel, son univers singulier de paroles et de sonorités. De "Juste de passage" qui ouvre l'album en passant par "Mes pêches s'accumulent", "La fissure" duo magnifique avec Jawhar, jusqu'à "Mon dedans Vs mon dehors", un voyage tout en sensibilité.