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Le ciel est définitivement gris aujourd'hui. Pas une éclaircie en vue si ce n'est la musique de Dom La Nena. Premier extrait "Universo" d'un opus qui rend hommage à son violoncelle surnommé Leon, titre de ce nouvel album à paraître début avril.
Je me laisse porter. Peut-être irai-je parcourir le sentier qui longe la mer plus tard, à la recherche de quelque rêve perdu ou de mes fantômes familiers ?
Par la fenêtre, un ciel de cendres épouse les toits d'ardoise, j'explore des contrées nouvelles, je vagabonde dans des ambiances surprenantes, je me laisse apprivoiser, je m'abandonne à cet univers singulier et fascinant. Celui de Margaux Salmi, auteure, compositrice, interprète et artiste plasticienne. Un second album "Dehors". Des paysages sonores troublants sur lesquels des textes ciselés en français se posent. Une alchimie.
Le ciel ne finit pas de s'assombrir, la pluie approche, "Cinéma" m'attrape, "Amour" m'emporte, "Perdu" me conquiert définitivement, "Reine" et les suivantes comme "Distorsions" jusqu'à l'ultime "Dehors" me font chavirer. La découverte d'un univers. Sortir des sentiers battus.
Les ardoises luisent sous la pluie désormais, je n'ai pas vu le temps passer, bercé par ces mélodies, ces textures et ces paroles, parti à la dérive avec Rouge Renarde, la tête pleine d'images générées par son opus.
Un album à découvrir absolument, disponible sur bandcamp.
Le ciel bleu me nargue toujours, il illumine le mur de pierres granitiques de mon antre. Clara Engel emplit l'espace. "Golden Egg", chanson extraite de son dernier opus "Their Invisible Hands" paru en 2022.
Clara Engel, une compagne musicale de longue date, une autre "madeleine" à savourer tranquillement.
Elle s'était prêtée à un entretien en 2014. Le premier de ce blog, toujours en lecture ici. Je la remercie encore.
Le givre sur les ardoises a fondu, le bleu du ciel me nargue, j'emprunte des chemins de traverse, je vagabonde dans des contrées imaginaires, la lumière de l'hiver réchauffe mes tempes blanchies, j'écoute "Mon manteau d'hiver" de Delphine Coutant, une chanson extraite de son dernier album "2 systèmes solaires" paru en février, en hiver...
Delphine Coutant, auteure, compositrice, interprète, un temps paludière, six albums, n'est pas en ce lieu une inconnue. Non, je me souviens de cet album "Comme le café empêche de s'étendre" en 2005. Je me souviens de ce duo magnifique avec Hugues Pluviôse.
Comme une madeleine.
Il est toujours temps de savourer en prenant son temps.
Avec quatre disques à son actif, Hugues Pluviôse, auteur-compositeur-interprète, continue de tracer son chemin singulier. Un nouvel opus "Marcher longtemps" vient de paraître (Une chose sûre / Modulor Music). Ouvert par la chanson qui donne son titre à l'album, clôturé par l'intime et délicate "Notre vivant", l'album nous entraîne par ses onze titres - dont la superbe "La promesse" chantée en duo avec Dominique A - dans l'univers de cet artisan des mots.
Outre ses arrangements avec la présence importante du piano, son phrasé, la qualité de ses textes qui abordent avec délicatesse des sujets qui nous concernent tous en combinant aussi l'intime, le ressenti personnel, ce qui me touche dans le travail artistique d'Hugues Pluviôse, c'est sa sincérité. Ici, nul artifice musical aguicheur, nulle facilité afin de proposer des textes qui ne demandent que peu d'efforts. Un travail patient d'artisan, de polisseur de mots et de notes, d'orfèvre à la recherche de l'éclat juste, de sculpteur à la recherche de la forme aboutie, sans concessions aucune aux effets de mode.
Rien que pour cela, cet album est à découvrir absolument par tous ceux qui apprécient la chanson française de qualité.
Et puis, il faut encore signaler la pochette du CD particulièrement réussie par sa conception graphique (visuel, couleurs) avec un dessin de Quentin Faucompré.
Déjà auteure de quatre albums, la norvégienne Synne Sanden délivre un nouvel opus somptueux intitulé "Unfold", paru le 17 février chez Nordic Records.
J'attendais la sortie de cet album impatiemment après les deux singles et leurs vidéos, "Like Neon" et "Firewood". Et disons-le tout de suite, cette artiste aux multiples facettes, non seulement me surprend comme d'habitude, mais aussi confirme cette étonnante maturité dont elle avait fait preuve dès le départ.
Synne Sanden, sur des sujets, difficiles à traiter, a une capacité étonnante à procurer des émotions, des frissons. De par l'intensité des compositions, leur construction - "On Needles" ou "Images" en sont des exemples parfaits - et la virtuosité vocale de l'interprétation, s'immerger dans "Unfold" est une expérience physique et émotionnelle. Je suis toujours aussi étonné par les images mentales et les sensations physiques que me procurent les chansons de Synne Sanden, y compris quand je ne me concentre pas sur la compréhension des textes.
Capable de tout faire et de tout exprimer avec sa voix, Synne démontre une maîtrise rarement atteinte par nombre d'artistes combinant force, puissance, délicatesse, fragilité dans des compositions musicales raffinées. Servis par des arrangements musicaux et des effets vocaux particulièrement soignés et travaillés, les titres sont d'une intensité remarquable. A cet égard, "Witness" est l'un des morceaux les plus remarquables. Et que dire de "Inhalation" qui clôture cet opus envoûtant en vous emportant irrémédiablement.
Ce nouvel opus, raffiné, place Synne Sanden parmi les plus grandes. Une artiste et une oeuvre difficiles à classer (en quoi serait-ce expérimental !) et, c'est peut-être cela qui la distingue de beaucoup : inclassable, unique, passionnante et terriblement troublante !