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Qui aurait pu croire que la Finlande allait nous offrir l'un des albums rock les plus frais de cette année ? Un premier album prometteur de ce jeune duo composé de Noora Porolan (chant et percussions) et de Ville Vahan (guitare et chant). Le disque est paru en 2014 en Finlande mais n'est disponible que depuis 2015 sur spotify. Le duo délivre des titres d'une redoutable efficacité et addictifs tel "A Great Mistake" mais ils sont aussi à l'aise dans des titres au tempo plus lent telles les très réussies "Hot Air Balloon" ou "Marmelade". J'avoue que je préfère les titres où Nora chante seule ou en duo avec Ville (leurs deux voix se complétant agréablement) : son timbre de voix, son énergie, son phrasé et son interprétation me semblent plus en adéquation avec leur style musical. Ville se montre d'une belle efficacité à la guitare. Un premier album qui a le mérite de proposer un son très proche de celui d'un concert, pas de fioritures, de chichis et autres arrangements bourrés de prétention. Un duo à suivre. Album en écoute sur spotify.
Formés de quatre musiciens, le groupe lyonnais Pleïad annonce la parution de son album "Lights in a Cave" pour le 5 mars prochain. Ce groupe n'est pas à son coup d'essai, il tourne déjà depuis un moment dans des salles et festivals et ça s'entend : c'est net, précis, mélodies raffinées, jeu des guitares efficace et très agréable, des cassures bienvenues, des parties vocales travaillées. Comme tous les groupes de rock qui tentent de concilier élégance et énergie, il vaut mieux sans doute pouvoir les découvrir en concert afin d'apprécier pleinement leur musique.
L'album comptera huit titres dont j'ai retenu particulièrement les suivants : "Superego" qui figure sur l'EP "Promises" disponible gratuitement sur leur page bandamp, "Mute" pour ses ruptures et son énergie, "Rain & Fire" pour son élégance.
Vous pouvez découvrir leurs précédents EP sur leur page bandcamp.
Grâce à Jérôme-David Suzat-Plessy, mon attention a été attirée sur Royal Blood dont j'avais repéré l'album éponyme cet été mais que je n'avais pas pris le temps d'écouter. Il faut avouer que je suis moins porté sur le rock. Mais ce duo basse-batterie est d'une redoutable efficacité.
Il y a dans cet album une énergie brute qui me ravit toujours. Un ensemble quasi parfait, voix, guitares, batterie, drone machine... Leur meilleur album. Déjà un classique.
Ces qualificatifs, je crois les avoir déjà employés pour caractériser comment l’œuvre de Cheval Blanc - même si leur style n'est pas comparable - peut être reçue.
Je pense que l'expérience est de la même nature à l'écoute des chansons de Clara Engel, jeune artiste indépendante mais déjà auteure d'une dizaine d'albums depuis 10 ans.
J'avais déjà grappillé ça et là dans ses productions, troublé non seulement par son chant mais aussi par l'une de ses pochettes (celle d'Ashes & Tangerine).
En fait, ce portrait me semble représentatif de ce qui émane du travail de Clara Engel : une beauté qui refuse les effets faciles de la séduction, une œuvre qui refuse les concessions, une fragilité sombre douée d'une force née au plus profond.
Ici, il n'y a pas de place pour les artifices de la facilité.
Non, Clara Engel trace sa route singulière, une voie où la sensibilité règne, une voie où un rock profond et lyrique rôde, une voie où la tension nous prend littéralement au corps au détour d'une phrase musicale.
Et parce que le monde n'est pas que ce que nous percevons,
et parce que nous ne sommes jamais ce que nous montrons,
la dissonance qu'instille Clara Engel dans nombre de ses compositions est, me semble-t-il, une pièce maîtresse de son travail artistique.
Nous ne sommes jamais loin de la perte de l'équilibre, de la brisure, de la rupture.
C'est sans doute l'une des grandes réussites de Clara Engel que de nous emmener au point de bascule : là où les apparences deviennent des incertitudes, là où l'horizon devient soudainement trouble.
Exercice délicat parce qu'à nous placer au bord du gouffre, l'inconfort nous guette.
Mais la force de son chant, la profondeur et la puissance qui en émanent, la poésie incandescente de certains de ses textes, l'énergie viscérale de ses compositions sont là pour nous aider à poursuivre ce chemin unique en sa compagnie :
« I lift a latch and I step into a glittering sky I found a trapdoor in this wretched night an amethyst eye in the void »
Seules trois chansons de son dernier album « Looking-Glass Fire » réalisé en juin 2014 sont actuellement en écoute sur sa page bandcamp dont la superbe « My Beloved's Pulse » dont j'ai cité un extrait :
Profitez-en pour découvrir ses précédents albums. Voici une trop courte sélection de quelques-uns de mes titres préférés qui vous permettront, je l'espère, de découvrir l'étendue du talent de Clara Engel.
Tout d'abord, deux chansons magnifiques extraites de très bel album "The Bethlehem Tapes" paru en 2010 :
"Song to the Sea Witch (Disembody My Voice)", titre flamboyant extrait de l'album The Lovebird's Throat réalisé en 2012 :
"Tangerines" de l'excellent opus "Ashes &Tangerines" paru en 2014 :
"Blind me" qui figurait dans "Secret Beasts" réalisé en 2009 :
"Whip Dance" de son album éponyme paru en 2006 :
"Cousin Mary" et ses choeurs, présente sur l'EP du même nom en 2006 :