En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
On se souvient de Brisa Roché et de ses premiers albums "The Chase" et "Takes". Voici l'américaine invitée sur un titre "Kiss Me Now" extrait de l'album "Close and Personal" (2015) du trio Bee Tricks.
Qui aurait pu croire que la Finlande allait nous offrir l'un des albums rock les plus frais de cette année ? Un premier album prometteur de ce jeune duo composé de Noora Porolan (chant et percussions) et de Ville Vahan (guitare et chant). Le disque est paru en 2014 en Finlande mais n'est disponible que depuis 2015 sur spotify. Le duo délivre des titres d'une redoutable efficacité et addictifs tel "A Great Mistake" mais ils sont aussi à l'aise dans des titres au tempo plus lent telles les très réussies "Hot Air Balloon" ou "Marmelade". J'avoue que je préfère les titres où Nora chante seule ou en duo avec Ville (leurs deux voix se complétant agréablement) : son timbre de voix, son énergie, son phrasé et son interprétation me semblent plus en adéquation avec leur style musical. Ville se montre d'une belle efficacité à la guitare. Un premier album qui a le mérite de proposer un son très proche de celui d'un concert, pas de fioritures, de chichis et autres arrangements bourrés de prétention. Un duo à suivre. Album en écoute sur spotify.
L'album d'Orso Jesenska fait partie de ma playlist de coups de cœur de cette année 2015. Cabane offre en téléchargement gratuit la reprise de cette magnifique chanson.
ça revient ça recommence ça recommence les bruits les bruits dans ma tête ça tape ça cogne ça revient ça recommence ça recommence les bruits dans ma tête et les cris aussi je les entends je les entends les cris dans la nuit ça recommence ça recommence ça tambourine ça martèle ça couine c'est mon cerveau qui va exploser en mille petits morceaux gris et sanguinolents en mille petits morceaux qui vont s'éparpiller sur les murs blancs ça revient ça revient ça recommence ça pulse ça pulse sans cesse à l'intérieur de ma boîte crânienne des accords stridents des notes déchirantes ça vrille mes neurones ça taraude ma cervelle ça revient et cette lumière cette putain de lumière aveuglante qui va faire éclater mes globes oculaires ça revient ça recommence ça recommence ces saloperies de vagues destructrices qui labourent mon encéphale ça revient ça recommence ça recommence les bruits dans ma tête et les rires glaçants aussi je les entends ça revient ça recommence ça recommence je les entends ils arrivent je les entends ils arrivent les fantômes blancs le bruit de leurs pas résonne dans ma boîte crânienne je les entends ça revient ça revient ça recommence ça recommence les bruits les bruits dans ma tête pourquoi personne ne me croit ça revient ça revient ça revient ça recommence ça revient ça revient ça revient pourquoi personne ne me croit
Évidemment, le duo "Sages Comme des Sauvages" découvert et présenté bien avant la parution de leur premier album "Largue la peau" chroniqué en septembre notamment au travers d'un entretien publié en décembre 2014 (1 an déjà !) s'imposait dans cette playlist 2015 en plusieurs parties.
En compagnie d'un opus d'un genre différent mais tout aussi remarquable réalisé par Laure Brisa, artiste française, dont j'avais signalé le magnifique "Leaving Room" en juin 2015. Il est regrettable qu'aussi peu de blogs ou de revues aient chroniqué ce disque, bien plus facile de se contenter des mêmes artistes sur une majorité de sites.
Un geste Comme un mouvement de danse épuré Une trace dans l'espace singulière unique un arc tendu Comme un trait de lumière bleutée à l'aube naissante Une texture Une intention Voici « Oiseau » premier EP de Gisèle Pape.
Je ne sais rien de celle-ci. Cela n'a guère d'importance. Ce qui vaut, c'est cette démarche, cette intention. Ces contes et ritournelles qui vous emmènent au pays des songes. Ces ambiances, cette matière sonore ciselée où chaque note, chaque syllabe, chaque parole est là, posée à sa juste place. Un tissage. Les chansons, « ça se tricote ». Les chansons de Gisèle Pape ne s'offrent pas d'emblée. Nulle volonté ostentatoire, nul recours aux moyens d'une séduction facile. Les six chansons s'apprivoisent lentement, se dégustent tranquillement pour mieux vous emporter, générant images et sensations. Une oscillation permanente : fragilité et intensité, minimalisme, dépouillement apparent et travail précis - quasiment chirurgical - des multiples éléments sonores de chaque titre. Maille après maille, une impression de forte cohérence dans le propos. Je ne sais si c'est rendre hommage à ce premier opus que de catégoriser son auteure entre Laurie Anderson et Françoiz Breut. Je ne suis pas tellement adepte des comparaisons. Je crois que cela risquerait d'assigner le tricotage de Gisèle Pape à un déjà-là alors qu'elle me semble tracer une sente sonore singulière et rare dans le paysage français. Il me semble qu'elle est à l'orée du bois, qu'elle empruntera de multiples cheminements pour mieux nous surprendre à chaque fois. Ce qui me semble aussi se dégager de son premier disque, c'est cette volonté dans l'intention, cette recherche de l'unisson entre chansons et objet disque - une superbe édition limitée. Une exigence commune pour chaque composante. Rigueur et concentration dans le travail. Gisèle Pape écrit qu'elle est à la recherche de ce qu'elle croit être bien. C'est cette recherche qui transparaît aussi dans cet album. C'est ce qui lui donne cette sincérité. C'est ce que j'apprécie. On avait déjà eu le plaisir de découvrir « Dolls » et « Encore », « Oiseau » permettra d'écouter quatre autres titres où Gisèle Pape démontre non seulement des qualités indéniables de composition mais aussi d'écriture. Chaque nouvelle écoute de « Moissonner », de « Sirène » ou de « Nuit » emportera l'auditeur vers de de nouvelles contrées, de nouveaux détails, de nouvelles images mentales. L'album s'achève par « Solitary Star» et ses deux strophes magnifiques empruntées à Lord Byron. Un de mes EP incontournables de cette année.