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Une accalmie avant l'arrivée de la pluie. La nuit approche discrétement.
Vera Sola que je ne connaissais pas m'accompagne ce soir. Je me laisse porter par cette voix, cette mélodie avant de, bientôt, m'endormir en enlaçant dans mes bras celle qui est ma princesse.
Un ciel ciel gris laiteux ce matin. Premier café, première cigarette. Depuis hier, j'écoute et réécoute "Le Grand Déballage" de Natacha Tertone. Paru il y a plus de vingt ans en 2000, enregistré en 1999, une "perle rare", oubliée, disparue. Seconde cigarette, second café. Un goût amer.
Disponible sur bandcamp depuis juin 2023, comment cet album qui, dès la première écoute, m'a conquis, a-t-il pu ne pas rencontrer un public ? Je ne sais rien de Natacha, auteure et compositrice de ces douze titres. Cet opus qui n'a pas eu apparemment de suite, réapparaît presque miraculeusement, ouvert (était-ce prémonitoire ?) par "Les occasions manquées" :
De retour après quelques jours passés dans les vallées et les cols. Le gris bleu ou le vert sombre des lacs de haute montagne. Le calme intérieur devant ces parois de roche grise. Pas de musique dans mon sac, pas un livre. Goûter ces instants.
Au retour, une video annoncée par voie électronique. "Shared Enjoyments", titre extrait de l'album "CINETIQUE GEOSTATIONNAIRE" paru cette année. Rien à ajouter à cette présentation de Watine que je préfère citer dans son intégralité :
"Comme le titre peut le faire entendre "Jouissance partagée" j'ai voulu mettre en musique, ces moments si particuliers et si beaux de la joie intime lors de l'orgasme féminin. Ce "sample" me fut envoyé par un ami producteur d'émissions de radio, et j'avais toujours dans l'idée de l'entourer de musique pour sublimer l'acte charnel. C'est chose faite maintenant ! Je me suis mise en fond d'écran car je voulais un visage pacifié et mûr pour montrer aussi que la femme est éternelle, et qu'il faut faire acte de représentation pour ne plus montrer d'un doigt honteux, cette chose si naturelle et magnifique que l'amour physique qui unit 2 êtres."
Juste se laisser porter par la musique et ce sample.
Le bleu s'est installé de nouveau dans le ciel. La cloche de l'église trouble le silence du village. Depuis hier, j'écoute et réécoute le double album de Tales and Remedies. Je ne les connaissais pas. Une belle découverte. Addictive.
A la manœuvre, il y a Guillaume Cousin, auteur, compositeur et producteur qui nous propose un nouvel opus somptueux en deux parties : "Soak my Soul into the Sea".
Au chant, deux interprètes remarquables : Joanna Kirk et Rue Horne dont la voix mélancolique colore la partie 2. Et bien sûr, des musiciens qui mettent leur talent au service des compositions.
Chaque partie de l'album est ouverte magistralement dans un style différent :
- "Home" chantée par Joanna Kirk ;
- "Time is just a lure" chantée par Rue Horne.
Mais les deux parties recèlent bien d'autres pépites.
Ciel bleu, ce matin. Le soleil réchauffe mes vieux os. Presque banal désormais. J'en viens à espérer la pluie.
Trois albums qui m'accompagnent ces derniers jours. Trois femmes aux trajectoires différentes, l'une sort son premier album, l'autre son second et la dernière clôt une trilogie.
Trois univers, tous passionnants, tous remarquables.
Kara Jackson avec "Why Does The Earth Give Us People To Love?" délivre un premier opus fascinant à découvrir absolument.
Jana Horn, entourée de musiciens formidables, émerveille par sa délicatesse et sa grâce.
Enfin, Watine, bien connue en ces lieux, nous transporte avec "Cinétique Géostationnaire". Essentielle par la sensibilité de ses compositions et de ses collages sonores.
Un matin de mai, le ciel d'un bleu si bleu qu'il en est presque obscène.
Je ne suis plus guère l'actualité, reclus dans mes terres granitiques. Par dégoût peut-être du flot de nouvelles, bien trop souvent déprimantes, bien trop souvent révoltantes. Comme pour me protéger du bruit du monde. Ne croyez pas que je sois indifférent, non. Juste las de voir mes rêves d'adolescent d'un monde différent s'être brisés. Juste pour éviter que la révolte qui gronde encore parfois en moi et le dégoût aussi ne me terrassent.
J'ai appris la mort de Jean-Louis Murat, tard hier soir, presque par hasard, pendant une conversation.
Je n'ai pas pour habitude d'écrire ici à la mort d'une personne qui a pu être d'une compagnie précieuse à un moment ou à un autre de ma vie, par une chanson, une phrase, un roman, un poème, une photographie, une estampe, un tableau, un sourire, un regard, une présence.
Je n'ai pas pour habitude de rejoindre le flot des louanges, le cortège des sincères et des faux-culs.
Notre émotion parle plus de nous que de celle ou celui que nous pleurons.
Je n'ai rien à dire de particulier sur Jean-Louis Murat. Non, juste donner à entendre que Murat, c'était ça pour moi : quelques chansons qui continueront à tourner sur mes machines à son.