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Album of the Month - Page 13

  • Album of the Month : "The Wild Grips" by Kristin McClement

    Voici un premier album paru en 2015 que je tiens à mettre en avant en ce début d'année 2016. J'avais, l'année dernière, signalé rapidement deux titres écrits par Kristin McClement mais c'est en le réécoutant attentivement pendant la période des fêtes que ce premier opus m'a définitivement conquis. Rares sont les albums qui parviennent à maintenir sur la totalité de leurs titres l'intérêt de l'auditeur. "The Wild Grips" fait partie de ces exceptions. La qualité des arrangements, l'écriture des chansons, le chant de Kristin McClement font que cet album est l'une de mes plus découvertes 2015 dans ce style. Allez prêter une oreille (deux serait mieux) sur sa page bandcamp.

  • Discovery & Album of the Month : "Enduring Love" by Satan's Fingers

    Qui aurait pu croire que la Finlande allait nous offrir l'un des albums rock les plus frais de cette année ? Un premier album prometteur de ce jeune duo composé de Noora Porolan (chant et percussions) et de Ville Vahan (guitare et chant). Le disque est paru en 2014 en Finlande mais n'est disponible que depuis 2015 sur spotify. Le duo délivre des titres d'une redoutable efficacité et addictifs tel "A Great Mistake" mais ils sont aussi à l'aise dans des titres au tempo plus lent telles les très réussies "Hot Air Balloon" ou "Marmelade". J'avoue que je préfère les titres où Nora chante seule ou en duo avec Ville (leurs deux voix se complétant agréablement) : son timbre de voix, son énergie, son phrasé et son interprétation me semblent plus en adéquation avec leur style musical. Ville se montre d'une belle efficacité à la guitare. Un premier album qui a le mérite de proposer un son très proche de celui d'un concert, pas de fioritures, de chichis et autres arrangements bourrés de prétention. Un duo à suivre. Album en écoute sur spotify.

  • Album of the Month : "Epaisseur du vide" Marcel Kanche

    Il y a cette voix, grave, rocailleuse, qui délivre des textes incandescents de beauté.

    Il y a cet univers créé par des compositions interprétées magistralement par Bruno Tocanne (batterie), Julien Lefévre (violoncelle), Nicolas Méheust (orgue & mellotron).

    Il y a ce chant, ces choeurs d'Isabelle Lemaitre, sa compagne, à vous laisser pantelant.

    Il y a treize chansons qui s'incrustent, vous irradient, vous taraudent, fascinantes, hypnotiques.

    Ouverture par "Des vers et de l'orge". Clôture par "Vanité".

    Un album incontournable :

    "Epaisseur du vide",

    le nouvel album de Marcel Kanche.

  • LP of the Month : "Atalaye" by Watine

    J'ai longtemps hésité.

    Qu'ajouter aux nombreux articles écrits sur le dernier album de Catherine Watine ?

    Qu'ajouter aux chroniques du cercle des critiques spécialisés dans le domaine musical ?

    Cercle auquel je n'appartiens pas.

    Cercle qui brille par l'éloquence de son propos, la profondeur de ses analyses et souvent par l'habileté à parvenir à se mettre plus en avant que les œuvres dont il traite.

    « Je n'ai vu que la faiblesse des gens qui se mettent en avant » chante Watine dans l'une des chansons les plus marquantes de cet opus. Alors ne tombons pas dans ce travers.

    Pour quelles raisons cette chanson est-elle l'une de mes préférées ?

    Je crois que c'est parce que son titre aux accents enfantins, sa mise en musique et sa légèreté d'écriture parviennent presque à nous faire oublier la gravité du propos.

    Légèreté et gravité.

    Si Watine m'intrigue, me captive, me touche, c'est parce qu'elle me dit quelque chose du monde et pas d'elle comme certains ont pu l'écrire.

    Ce n'est pas sa vie personnelle, sa vie de femme qui pourrait transparaître dans ses chansons qui m'intéresse. C'est ce qu'elle me dit de nous dans le monde. Ce qui nous anime – l'amour, l'utopie, l'idéal, l'espoir, les luttes, les sentiments. Ce qui nous révolte, nous traverse, nous blesse, nous désespère, nous déchire. L'âge qui avance, la mort qui nous attend, la haine et la guerre que l'on abhorre. Et nos déchirures. J'aime ce mot « déchirure » que Watine emploie dans l'un de ses morceaux.

    Et puis, il y a, indissociable des textes, la musique et la voix qui donnent à cet album une couleur du début à la fin. Une couleur, c'est ce qui distingue les albums qui vous marquent de ceux que vous oubliez à peine entendus.

    « Atalaye » est de ces albums qui demeurent en vous longtemps après l'avoir écouté. Comme ces livres que l'on conserve parce que la musique de leur écriture résonne encore des années après. Comme ces livres dont on relit avec gourmandise des passages des années après.

    Mais cet opus est aussi le fruit de collaborations qui lui donnent cette couleur unique et rare dans le paysage de la chanson. Trop souvent, musiciens et arrangeurs ne sont pas cités dans les articles, comme si leur contribution n'était que mineure. Un peu comme les traducteurs.

    Aux côtés de Catherine Watine, il y a des des musiciens : Martyn Barker (batterie, percussions), Ian Burdge (violoncelle), Gaëlle Deblonde (violon), Arnaud Delannoy (guitare, harpe, contrebasse et bien d'autres), Marc Denis (guitare et basse) et Paul Levis (programmation électronique, Toy instruments entre autres) que l'on retrouve aussi aux arrangements avec Arnaud Delannoy. Il y aussi Ian Caple qui a réalisé l'enregistrement du chant et des parties instrumentales. Un album, c'est aussi un objet sous forme de CD ou de vinyle. Karolina Lysiak en a réalisé le graphisme et l'artwork.

    J'ai longtemps hésité mais, si vous lisez ces lignes, Madame Watine, j'espère que vous y décèlerez de la sincérité.

    Au fait, je voulais vous dire, votre vinyle est bien arrivé. Je l'ai trouvé l'autre matin dans ma boîte aux lettres. Il se porte bien.

  • Song & Album of the Week : "The Guest" (feat. Shara Worden) from "Unremembered"

    Cette chanson magnifique est extraite du dernier album de Sarah Kirkland Snider paru en septembre : "Unremembered". C'est le second opus composé d’œuvres chantées de la compositrice avec une nouvelle fois une participation éblouissante de Shara Worden (My Brightest Diamond), l'une de mes artistes préférées depuis ses débuts.

    J'aurais pu aussi choisir d'autres titres telle la somptueuse "The Witch" pour vous faire découvrir un des albums les plus intéressants de ces dernières semaines. Outre la chanteuse américaine, Padma Newsome et DM Stith collaborent vocalement à cet album dont les textes ont été écrits par Nathaniel Bellows.

    N'hésitez pas à partir à la découverte de ce disque qui sort des sentiers habituels.

  • Album of the Month : "Largue la peau" by Sages Comme Des Sauvages

    Voici l'un des premiers albums les plus réjouissants de l'année : "Largue la peau" du groupe Sages Comme Des Sauvages. Groupe ou plutôt duo composé de deux artistes : Ava Carrère et Ismaël Colombani. Retenez bien le nom de ces deux-là qui ne sont pas des inconnus pour ceux qui suivent les sentes un peu moins fréquentées. Parce que ce duo nous offre un disque enthousiasmant, alliant fraîcheur, légèreté, poésie, fantaisie tout en traitant bien souvent de sujets beaucoup plus graves qu'une écoute rapide pourrait le laisser supposer. Les disques qui ont une couleur, un univers sont assez rares pour ne pas passer à côté de celui-ci.

    Se nourrissant de multiples influences, Sages Comme Des Sauvages parvient à créer un opus qu'il serait vain de vouloir classer dans un genre, c'est aussi leur grande réussite. D'ailleurs, il est fort probable que le duo refuserait d'être classé dans une catégorie préférant les métissages, l'indépendance.

    "Largue la peau", c'est donc un mariage rare de compositions musicales qui vous donneraient envie de danser alors même que les textes peuvent aborder des thèmes qui ne s'y prêteraient guère. Et puis il  y a aussi cette alchimie rare entre deux chanteurs, deux voix qui s'accordent, une complicité qui vous donnent parfois des frissons. Rares aussi sont les albums qui parviennent à offrir autant de chansons qui vous donnent envie de les écouter encore et encore. Outre ses propres compositions, le duo propose son interprétation de deux chansons d'Alain Péters, poète et compositeur qui a influencé et continue d'influencer de nombreux artistes et musiciens de l'île de La Réunion et d'ailleurs. Signalons aussi que le duo s'est entouré de musiciens qui contribuent à la qualité de ce premier opus.

    Difficile de retenir un titre plus qu'un autre, difficile de ne pas être séduit par "Les jeunes des villes", "Paris défend", "Le ruisseau que tu cours", "La montagne", "Lailakomo", "Brindiy a mon zenfan", "La réserve", "Mon commandant" sans compter les reprises ou bien encore une chanson en anglais - mais oui - "It ain't your song". L'album est disponible en CD et en vinyle (superbes) chez le label "A Brûle Pourpoint" mais aussi en version digitale sur les principales plates-formes.

    Vous pouvez aussi lire ou relire l'entretien qu'ils avaient eu la gentillesse de m'accorder en décembre 2014. Et bien sûr, vous pouvez visiter leur site où plusieurs vidéos sont disponibles.

    Je ne peux donc que vous inviter à découvrir ce premier album, vous ne le regretterez pas. Les instants de bonheur deviennent tellement rares dans ce monde !


  • First Album & Album of the Month : "Water Became Wild" by Sara Forslund

    Artiste suédoise à multiples facettes, Sara Forslund vient de réaliser un premier album solo "Water Became Wild" à découvrir impérativement non seulement pour ses atmosphères musicales, son interprétation mais aussi pour  l'écriture des textes de ses chansons. Elle a d'ailleurs déjà publié un recueil de textes poétiques et on pourra apprécier certains de ses poèmes sur son blog (à condition de lire la langue ou d'être armé d'un bon dico et d'une bonne dose de patience).

    C'est le magnifique "Stay Love" qui ouvre cet opus. Tout est déjà annoncé : ici le minimalisme prévaut, seul compte chaque mot, chaque note, chaque inflexion du chant, chaque instrument. Pas de place pour les fioritures. Chaque élément combiné aux autres pour former cette harmonie, cette couleur unique.

    Suit la chanson qui donne son nom à l'album : "Water Became Wild". Un titre somptueux dans toutes ses composantes avec des arrangements sublimant un texte bouleversant. Mais les moments de grâce ne s'arrêtent pas avec "Did You Ever". Ces trois premiers titres constituent déjà une raison largement suffisante pour que cet album soit une des plus belles découvertes de cette année. Mais cet opus recèle bien d'autres bijoux : "Twisted Wind" par exemple, chanson d'une grande délicatesse, un instant magique. "Time to Collect" clôt l'album avec ces orchestrations toujours d'une grande élégance, d'une grande pureté. On se surprend à être encore rêveur, presque dans un instant d'apesanteur, plongé dans les ambiances envoûtantes de Sara Forslund. Une des plus belles découvertes de cette année.

  • Album of the Month (2) : "Daughter of the Sea" by House of Wolves

    J'avais signalé en d'autres lieux le premier album que Rey Villalobos avait publié sous le nom de House of Wolves en 2011.  Le second opus qui sera suivi d'un troisième cette année est dans la lignée du premier mais peut-être d'une force évocatrice encore plus forte.

    Il y a toujours cette voix qui flirte en permanence avec la fêlure, au timbre équivoque et qui procure cette couleur androgyne assez unique, toujours ces ambiances presque minimalistes, ces compositions avec piano, guitare et cette beauté fragile.

    Cette fois-ci, l'album ne comporte que 8 titres mais ils suffiront à enthousiasmer tous ceux qui apprécient ces atmosphères. Rey Villalobos que cela soit au piano, à la guitare ou au chant excelle à nous entraîner dans des contrées que nous ne voulons plus quitter.

    Des chansons magnifiques telles "One", "Martians", "Take Me to the Others", "Daughter of the Sea" qui donne son nom à l'album et puis "Beautiful Things" qui ouvre l'un des opus les plus bouleversants de l'année. L'album est disponible sur bandcamp.