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My Favourite Albums - Page 4

  • Album of the Month : "Undervattens himmel" by Dyl & Petra

    Le givre tarde à fondre malgré le soleil d'hiver, dans un ciel cristallin, la fumée s'échappe des cheminées et la terre craque sous les pas. Les chansons de Dyl & Petra m'accompagnent

    Un duo suédois et français, Petra la suédoise sorcière au chant, Eric "Dyl"  le magicien toulousain aux guitares et à la production, accompagné de cinq musiciens nous délivre un premier album composé de neuf chansons. Et ce premier opus paru fin 2014 nous offre de forts beaux moments. Il y a des chansons qui s'imposent telles des évidences, des instants de grâce qui vous réchauffent le cœur, "Dream here" est de celles-ci :

    Mais il y a bien d'autres occasions d'être charmé par ce premier album. L'album est en écoute intégrale sur spotify.

     

  • Music Review : Barbarie Boxon

    Ce qui frappe dès l'écoute de ce groupe, c'est l'étonnante musicalité, la parfaite fluidité des textes y compris lorsqu'ils sont des plus sombres. Parce qu'à la qualité d'écriture des paroles s'adjoignent des compositions musicales élégantes, une harmonie parfaite entre voix féminine et masculine. Barbarie Boxon crée de véritables petits bijoux chantés. A l'heure où beaucoup masquent l'insignifiance de leur propos en empruntant la langue de Shakespeare, croyant peut-être qu'elle y sera inaudible, ce groupe qui nous vient de Belgique, démontre que la langue française est une langue aussi musicale que bien d'autres. 

    Il suffit d'écouter le titre phare "Ibiza" extrait de leur mini-album "Par trois par deux partout" autoproduit et sorti en 2012 en Belgique :

    Barbarie Boxon, c'est le résultat d'une alchimie étonnante entre une chanteuse, Barbara Malter Terrada, à la voix chaude qui me donne des frissons, Thierry Bodson guitariste et ciseleur de mots, un multi-instrumentiste et compositeur talentueux, Gil Mortio (groupe Attica qui réalisa un superbe album "The Bitter Lessons of ATTICA" en 2007, je vous le recommande au passage).

    Mais si l'album de Barbarie Boxon est une réussite, un petit bijou, un instant jouissif (Ah "Dancefloor" superbe !), c'est aussi par la diversité de ses ambiances (Ruines) et l'humour qui y affleure.

    Barbarie Boxon, c'est aussi une étonnante série de Chansons Minute, une pour chaque mois, dont celle-ci :

    On regrettera qu'elles ne soient pas encore réunies sur un support mais elles sont toutes disponibles en vidéo.

    Alors, j'espère que Barbarie Boxon va continuer à nous régaler - un album serait en préparation - parce que cela fait un bien énorme de les écouter et c'est tellement bon qu'on ne peut plus s'en passer !

    L'album est disponible ici pour un prix modique, ne vous en privez surtout pas !

  • My Favourite Albums : "Three Imaginary Boys" by The Cure

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    En cet après-midi pluvieux de début novembre, je regardais quelques vieilleries dans une étagère et puis je vois cette pochette d'album, je sors la galette et la pose sur la platine. Cela devait faire au moins dix ans que je n'avais pas écouté ce vinyle. Le bras s'abaisse, ça grésille un peu et puis j'entends les premières notes de "10.15 Saturday Night". Mmmmm que c'est bon. P.... que c'est bon d'entendre ça. Même si Smith n'a jamais été complétement satisfait de ce premier album, pour moi il demeure indélébile, irremplaçable.

     

     

     

  • My Favourite Albums : "Koblenz" by Man from the South

    Je crois que je ne vous ai encore jamais présenté en ce lieu Paul van Hulten alias "Man from the South". J'ai découvert un peu par hasard il y a deux ans ce bonhomme qui nous vient des Pays-Bas (oui, oui) avec le titre présenté ci-après en vidéo. Après une petite recherche, je trouve cet album en name your price. Incroyable, ces chansons ont failli ne jamais être enregistrées !

    L'artiste prépare la sortie d'un second album que j'attends avec impatience. Avouez que des titres tels que "Welcome To Camacua" ou "Something Made The Streets Melt" méritent le détour. Comme quoi l'abondance d'arrangements, de technologie et tout le reste n'arrivent bien souvent pas à la hauteur de ce genre de production ! Je commence à être désagréable alors autant écouter les chansons de "Man from the South". Son album est toujours disponible sur sa page bandcamp.

  • My Favourite Albums : « Third » by Portishead, 2008.

    Au risque de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » est l'un des albums incontournables de ces 25 dernières années.

    Au risque de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » m'est incontournable parce qu'il bouscule ce à quoi je participe, parce qu'il crée une brèche dans ce flot continu du nouveau, du dernier entendu, du tout écouté.

    Au risque encore de surprendre les lecteurs de ce blog, je considère que « Third » est par son écriture l'un des albums les plus classiques de ces 25 dernières années dans le paysage de la production industrielle de musique.

    Des plus classiques parce que, contrairement à ce que certains ont pu penser lors de sa sortie, déstabilisés par l'apparente rupture de ligne de ce groupe (selon moi, une suite logique à moins de se contenter de la répétition du même), c'est une construction méticuleuse qui y règne, construction qui pourrait s'apparenter à celle d'une pièce symphonique exploitant certains des moyens sonores disponibles de son époque.

    Et c'est bien parce qu'il est extrêmement et précisément écrit, suivant une grammaire rigoureuse de la structure qui vise à déconstruire la grammaire que les habitués de ses premiers opus auraient aimé y retrouver, que je considère cet album comme l'un des plus marquants de cette période.

    Au-delà des émotions que procurent ses ambiances sombres et fantomatiques, au-delà du premier inconfort, chacun de ses onze titres donne au tout une cohérence implacable :

    - les rives sur lesquelles vous nous attendiez ne sont que de sable mouvant ; dans ce lieu, les certitudes rassurantes ne sont pas de mise.

    On aurait tort, selon moi, comme pour s'accrocher à la paroi par peur de la chute, de chercher à isoler de cet opus le chant de Beth Gibbons qui, il est vrai, y atteint une rare intensité. Cette voix est un simple instrument jouant de toutes ses variations au service de l'intention du trio, au même titre que l'est cet arrêt net de « Silence » qui ouvre l'opus ou bien encore ces notes de guitare acoustique qui semblent jouées maladroitement dans « The Rip ».

    Cet album n'a rien de terrifiant. Non, au contraire, il est réjouissant parce qu'il nous offre la possibilité d'écoutes multiples et renouvelées. Il ne s'épuise pas à la première audition en raison de la profondeur du jeu qu'il proclame.

    Parmi les produits multiples de l'industrie de la musique, il est l'un des rares à parvenir à durer dans ce monde où le cycle de vie est des plus réduits. Il parvient à durer parce que, contrairement à ces productions, déjà disparues avant que d'être nées, qui réutilisent sans cesse la même grammaire pour nous rassurer, mieux nous séduire et se vendre, il nous propose par son travail sur les conventions - qui n'a rien de novateur au demeurant dans l'histoire de la musique, une autre alternative que le simple coup de cœur, que le simple achat compulsif.

    Parvenir à durer, c'est aussi en cela qu'il est un album des plus classiques de ces 25 dernières années.

     

    P.S. : Si des lecteurs souhaitent réagir à cette chronique, qu'ils n'hésitent pas ! Le débat et la controverse ont mes préférences.