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Album Review - Page 6

  • Album of the Month : "Providence" by Shannon Wright

    J'attendais avec impatience la sortie du nouvel opus "Providence" de Shannon Wright depuis l'écoute de "These Present Arms". Un album piano-voix annoncé (pas tout à fait). Sept titres prévus.

    Des frissons à l'écoute du somptueux "Wish You Well" ou du non moins magnifique "Disguises".

    Des frissons à l'écoute de ce chant, de cette voix, de cette interprétation.

    Juste se laisser emporter.

    Incontournable.

     

     

  • Album of the Month : "Designer" by Aldous Harding

    Depuis son premier et superbe album découvert en vinyle bien avant sa parution en France, je suis avec attention Aldous Harding. La voici de retour avec un troisième opus "Designer". Je suis rarement intéressé et encore moins convaincu par la lecture des critiques d'albums publiés ça et là et c'est le cas encore cette fois-ci. Déconcertant à la première écoute, force est d'admettre que ce nouvel album s'impose peu à peu comme un nouveau pas dans la voie tracée par l'artiste. C'est peut-être le troisième titre  "Zoo Eyes" par le choix du contraste vocal qui m'a littéralement accroché à la seconde écoute. Ce que j'attends d'un artiste n'est pas la répétition du même ou la nouveauté à tout prix quitte à se perdre dans les affres du son à la mode, des arrangements convenus ou des thèmes dans l'air du temps. Ce que j'attends, c'est qu'il se dégage un "quelque chose" qui n'est pas de l'ordre de l'attendu et qui témoigne d'une "personnalité", que "quelque chose" entre en résonance sans que l'on sache vraiment quelles en sont les raisons, sans avoir besoin de "théoriser" même si je sais bien que les producteurs emploient bien souvent de multiples ficelles. En cela, le dernier album d'Aldous Harding témoigne d'un engagement à tracer un chemin sans céder à tous les artifices qui en auraient assuré un succès facile. La majestueuse "Damm" - qui ose encore écrire un titre de plus de 6 min à part Manset et quelques autres - ou la somptueuse "Pilot" qui clôture l'opus témoignent de cela. Et que dire de cette chanson "Weight of the Planets" qui s'étire sur près de 5 min en ayant peu de chance de passer dans les médias ou de "Heaven is Empty" et son interprétation magistrale dans un quasi-dépouillement musical ! Ce sont peut-être ces titres en premier lieu qui, à mes yeux, font que cet album est de ceux qui figurent dans mes choix de ces dernières semaines. 

  • Song of the Day & Album of the Week : "Not a Siren Song" by Vanessa Philippe

    Ce n'est pas la première fois que je signale une chanson ou un album de Vanessa Philippe. C'est comme ça, j'ai un petit faible inexplicable pour elle. Voici le premier clip pour "Not a Siren Song", titre extrait du nouvel opus "A l'abri du vent" paru le 23 mars.

    Un opus à découvrir avec de très belles ambiances telles que "Un cheveu", "A l'abri du vent", "Tout près du large". Un album très agréable à écouter.

     

     

     

     

     

  • Album of the Month : "Sortie 21" by Sammy Decoster

    Quel plaisir de retrouver Sammy Decoster avec un nouvel album "Sortie 21". Celui qui officie aussi au sein du duo Facteurs Chevaux revient avec un opus de 12 titres découverts récemment lors d'un concert superbe où ce nouvel album était présenté. J'avoue avoir un faible pour des chansons telles que "Je veux être à vous", "Reviens", "Les carillons de l'automne", "Je mentirais" où toute la sensibilité de Sammy Decoster se déploie. Mais, sur scène, tous les titres s'enchaînent parfaitement avec une formation en trio, guitare-chant, basse, batterie, parfaitement rodée.

    A découvrir le 30 mars.

     

  • Après avoir écouté « Le seul moment » de Lou

    Après avoir écouté « Le seul moment » de Lou

    pour Lou

     

    Un soir de décembre,

    dans ma boîte aux lettres,

    déposée par le facteur,

    j'ai découvert une enveloppe.

    Mes doigts ont deviné votre album.

    J'aime à savoir qu'il a parcouru

    cette distance entre vous et moi

    grâce à des femmes et des hommes,

    des porteurs de messages,

    d'un temps bientôt révolu

    où les mots d'amour

    parvenaient avec lenteur

    à ceux qui les espéraient.

    Je l'ai laissé posé sur la table

    seul, en instance.

    Je suis parti, appelé par l'ordinaire du quotidien.

    Il était là, abandonné sur la nappe de fêtes, rouge.

    J'ai juste eu le temps de transférer

    sa version numérique sur ma machine à MP3.

    Le matin suivant, à six heures,

    le vent soufflait et les vagues étaient mauvaises

    quand j'ai emprunté la route qui longe la mer.

    J'ai rejoint la gare où un TGV

    devait m'emporter vers la capitale,

    vers les obligations de ce monde.

    Et son bruit.

    J'étais assis, seul.

    J'ai sorti ma machine à fichiers compressés,

    posé le casque sur ma tête,

    fermé les yeux, appuyé sur la touche lecture.

    J'ai passé une partie de mon voyage

    en votre compagnie, dans une maison en ruines,

    en imaginant votre corps onduler lentement

    au son de votre chant – je ne vous ai jamais vue

    et écoutée sur scène. Je vous voyais danser,

    de ces danses où le corps s'abandonne

    au seul moment.

    Je vous ai toujours imaginée danseuse

    avant même que d'être chanteuse.

    Il y a dans vos chansons, leur musicalité,

    un ondoiement, une lente pulsation

    qui transporte peu à peu dans un état second.

    Comme quand, dans l'eau, sur le dos,

    au rythme lent de la houle,

    le ciel d'été tangue.

    Quand j'ai ouvert les yeux,

    par la vitre balayée de pluie,

    j'ai aperçu des arbres qui pliaient sous les rafales.

    J'ai cru y voir de vieux fantômes.

    Il y a toujours cette forme de paradoxe

    déjà si présent dans votre précédent album.

    Elle est votre signature, gravée sur le tronc

    d'un arbre au fond de la forêt.

    La gravité du propos alliée à cette légèreté

    ondoyante. L'épure aussi.

    Aller à l'essentiel.

    On ne sort pas indemne de l'écoute

    de vos chansons.

    Qu'elles nous disent quelque chose de vous

    n'a finalement que peu d'importance. Non.

    L'essentiel est qu'elles nous parlent de nous.

    Un chant universel

    qui se déploie dans une grâce ondulante et paisible.

    J'ai repris le train, parcouru le chemin

    en sens inverse.

    J'ai fui le bruit du monde,

    j'ai retrouvé la femme qui m'a emmené

    loin du pays des ombres.

    Vers d'autres contrées.

    Des contrées oubliées.

    Que je croyais inaccessibles.

    Là où le bonheur a le droit d'exister.

    Là où le plaisir naît du désir dans les regards.

    Là où l'amour n'est pas chimère mais juste

    de l'ordre du possible.

     

  • What I listen to this year 2017 : Album "Haze" by Irena Zilic

    Second album d'Irena Zilic, "Haze" est une belle découverte. La discographie de cette auteure-compositrice-interprète vivant à Zagreb est disponible sur sa page bandcamp.

  • What I listen to this year 2017 : Album "Music For People In Trouble" by Susanne Sundfør

    Aller à l'essentiel, épurer, surprendre, ouvrir des perspectives, ne pas se contenter de répéter, tracer sa voie.

    Susanne Sundfør est de ces artistes que j'écoute depuis ses débuts.

    Encore et toujours elle me surprend, me séduit, m'emporte, me transporte.

    Toujours cette voix, ce chant et pourtant encore et toujours comme à chaque fois une redécouverte.

    Tout de cet album "Music For People In Trouble" est à déguster. Dès l'ouverture de cet opus par "Mantra", une évidence, un compagnon de cette année, un de ceux que l'on écoute et réécoute, un de ceux où à chaque fois on découvre un détail, une note, un passage, un mot, un silence qui vous le rend essentiel, incontournable.

    Impossible de choisir un titre. Tout est à écouter. Alors une sélection arbitraire pour donner envie d'aller s'y plonger.