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Album Review - Page 11

  • EP of the Week : "La lueur" by Lola Baï

    C'est comme ça.

    Je ne peux pas faire autrement.

    C'est la voix.

    C'est la voix de Lola Baï qui me séduit, m'enveloppe, m'emporte ailleurs.

    Ce timbre de voix. Chaud, sensuel.

    Et puis, Lola Baï, c'est aussi une autre histoire.

    Celle des "instinctives", un jeu de création dont je vous ai déjà parlé.

    De beaux instants.

    Alors, je pars à la dérive en écoutant les chansons de Lola.

    Son dernier EP "La lueur" est paru cette semaine.

    Sept titres dont "La lueur", "Run away", "Allons, laissons" et "La douleur".

    Lola, c'est une sirène.

    Mais je sais que son chant est sans aucun danger.

    Juste magique pour notre plus grand bien.

     

    EP en vente sur bandcamp.

    Un de mes titres préférés, délicatesse et grâce du chant et du texte :

    Un autre avec un clip très réussi :

    Et puis, une dernière chanson mise en images cette semaine, une réalisation de Lola Baï :

  • LP of the Month : "Atalaye" by Watine

    J'ai longtemps hésité.

    Qu'ajouter aux nombreux articles écrits sur le dernier album de Catherine Watine ?

    Qu'ajouter aux chroniques du cercle des critiques spécialisés dans le domaine musical ?

    Cercle auquel je n'appartiens pas.

    Cercle qui brille par l'éloquence de son propos, la profondeur de ses analyses et souvent par l'habileté à parvenir à se mettre plus en avant que les œuvres dont il traite.

    « Je n'ai vu que la faiblesse des gens qui se mettent en avant » chante Watine dans l'une des chansons les plus marquantes de cet opus. Alors ne tombons pas dans ce travers.

    Pour quelles raisons cette chanson est-elle l'une de mes préférées ?

    Je crois que c'est parce que son titre aux accents enfantins, sa mise en musique et sa légèreté d'écriture parviennent presque à nous faire oublier la gravité du propos.

    Légèreté et gravité.

    Si Watine m'intrigue, me captive, me touche, c'est parce qu'elle me dit quelque chose du monde et pas d'elle comme certains ont pu l'écrire.

    Ce n'est pas sa vie personnelle, sa vie de femme qui pourrait transparaître dans ses chansons qui m'intéresse. C'est ce qu'elle me dit de nous dans le monde. Ce qui nous anime – l'amour, l'utopie, l'idéal, l'espoir, les luttes, les sentiments. Ce qui nous révolte, nous traverse, nous blesse, nous désespère, nous déchire. L'âge qui avance, la mort qui nous attend, la haine et la guerre que l'on abhorre. Et nos déchirures. J'aime ce mot « déchirure » que Watine emploie dans l'un de ses morceaux.

    Et puis, il y a, indissociable des textes, la musique et la voix qui donnent à cet album une couleur du début à la fin. Une couleur, c'est ce qui distingue les albums qui vous marquent de ceux que vous oubliez à peine entendus.

    « Atalaye » est de ces albums qui demeurent en vous longtemps après l'avoir écouté. Comme ces livres que l'on conserve parce que la musique de leur écriture résonne encore des années après. Comme ces livres dont on relit avec gourmandise des passages des années après.

    Mais cet opus est aussi le fruit de collaborations qui lui donnent cette couleur unique et rare dans le paysage de la chanson. Trop souvent, musiciens et arrangeurs ne sont pas cités dans les articles, comme si leur contribution n'était que mineure. Un peu comme les traducteurs.

    Aux côtés de Catherine Watine, il y a des des musiciens : Martyn Barker (batterie, percussions), Ian Burdge (violoncelle), Gaëlle Deblonde (violon), Arnaud Delannoy (guitare, harpe, contrebasse et bien d'autres), Marc Denis (guitare et basse) et Paul Levis (programmation électronique, Toy instruments entre autres) que l'on retrouve aussi aux arrangements avec Arnaud Delannoy. Il y aussi Ian Caple qui a réalisé l'enregistrement du chant et des parties instrumentales. Un album, c'est aussi un objet sous forme de CD ou de vinyle. Karolina Lysiak en a réalisé le graphisme et l'artwork.

    J'ai longtemps hésité mais, si vous lisez ces lignes, Madame Watine, j'espère que vous y décèlerez de la sincérité.

    Au fait, je voulais vous dire, votre vinyle est bien arrivé. Je l'ai trouvé l'autre matin dans ma boîte aux lettres. Il se porte bien.

  • Discovery : EP "Tuck Your Bones In" by Anna Gordon

    Anna Gordon distille des histoires qui pourraient apparaître douces comme son chant pourrait le laisser croire. Mais il faut se méfier de cette voix si agréable et de cet accompagnement musical, tout n'est pas aussi rose et sucré que ces chansons folk pourraient le laisser supposer à la première écoute. Allez à la découverte de "rotten cherries" ou bien "bury me high".

  • Album of the Month : "Largue la peau" by Sages Comme Des Sauvages

    Voici l'un des premiers albums les plus réjouissants de l'année : "Largue la peau" du groupe Sages Comme Des Sauvages. Groupe ou plutôt duo composé de deux artistes : Ava Carrère et Ismaël Colombani. Retenez bien le nom de ces deux-là qui ne sont pas des inconnus pour ceux qui suivent les sentes un peu moins fréquentées. Parce que ce duo nous offre un disque enthousiasmant, alliant fraîcheur, légèreté, poésie, fantaisie tout en traitant bien souvent de sujets beaucoup plus graves qu'une écoute rapide pourrait le laisser supposer. Les disques qui ont une couleur, un univers sont assez rares pour ne pas passer à côté de celui-ci.

    Se nourrissant de multiples influences, Sages Comme Des Sauvages parvient à créer un opus qu'il serait vain de vouloir classer dans un genre, c'est aussi leur grande réussite. D'ailleurs, il est fort probable que le duo refuserait d'être classé dans une catégorie préférant les métissages, l'indépendance.

    "Largue la peau", c'est donc un mariage rare de compositions musicales qui vous donneraient envie de danser alors même que les textes peuvent aborder des thèmes qui ne s'y prêteraient guère. Et puis il  y a aussi cette alchimie rare entre deux chanteurs, deux voix qui s'accordent, une complicité qui vous donnent parfois des frissons. Rares aussi sont les albums qui parviennent à offrir autant de chansons qui vous donnent envie de les écouter encore et encore. Outre ses propres compositions, le duo propose son interprétation de deux chansons d'Alain Péters, poète et compositeur qui a influencé et continue d'influencer de nombreux artistes et musiciens de l'île de La Réunion et d'ailleurs. Signalons aussi que le duo s'est entouré de musiciens qui contribuent à la qualité de ce premier opus.

    Difficile de retenir un titre plus qu'un autre, difficile de ne pas être séduit par "Les jeunes des villes", "Paris défend", "Le ruisseau que tu cours", "La montagne", "Lailakomo", "Brindiy a mon zenfan", "La réserve", "Mon commandant" sans compter les reprises ou bien encore une chanson en anglais - mais oui - "It ain't your song". L'album est disponible en CD et en vinyle (superbes) chez le label "A Brûle Pourpoint" mais aussi en version digitale sur les principales plates-formes.

    Vous pouvez aussi lire ou relire l'entretien qu'ils avaient eu la gentillesse de m'accorder en décembre 2014. Et bien sûr, vous pouvez visiter leur site où plusieurs vidéos sont disponibles.

    Je ne peux donc que vous inviter à découvrir ce premier album, vous ne le regretterez pas. Les instants de bonheur deviennent tellement rares dans ce monde !


  • Album of the Week : "Bleed" by Xenia Kriisin

    Une artiste suédoise, Xenia Kriisin, délivre un album qui ravira tous ceux qui sont amateurs de pop scandinave. Quatorze chansons composent ce second album, plusieurs dépassent les cinq minutes voire atteignent les sept minutes et ont donc peu de chance d'être diffusées. La majorité des titres dégagent une puissance due à la fois au chant et aux arrangements rythmiques. L'opus est ouvert par "Golden" d'une redoutable efficacité et s'achève par "Haller" d'une durée de 7'25.

  • Album of the Week : "Circle" by Vienna Ditto

    Duo composé de Hatty Taylor et de Nigel Firth, Vienna Ditto propose un nouvel album réjouissant. Le chant de la première mariée à la guitare du second vous entraînent dans des ambiances aux multiples influences : blues, rock... Un titre tel "I Know His Blood" montre combien ce duo est d'une redoutable efficacité. Un disque disponible sur bandcamp, à découvrir sans attendre. 

  • Album of the Week : "Sea Glass" by Susan James

    Dans le flot des sorties d'albums, il est devenu souvent tentant de se contenter d'une écoute "zapping". En quelques secondes parfois, le sort d'un album se joue. Le dernier opus de Susan James fait partie de ces albums qui peuvent échapper à l'attention de l'auditeur s'il se contente d'une écoute rapide. Je sais que je mets du temps à écrire sur un album car je considère qu'il faut prendre le temps de l'écouter dans son intégralité voire de réécouter certaines chansons plusieurs fois. Nous vivons une époque où prendre le temps d'écouter, prendre le temps de réfléchir, prendre le temps de déguster deviennent incongrus.

    "Sea Glass" mérite que l'on prenne le temps car on y découvrira une élégance et une qualité d'arrangements certaine du début à la fin, un ensemble de chansons varié mais cohérent où le chant de Susan James, clair voire aérien, se conjugue parfaitement aux atmosphères créées. Difficile d'isoler un titre plus qu'un autre car chacun vaut le détour. A vous de partir à la découverte.

     

  • Album of the Week : "Heirloom" by Heirloom

    Je ne sais plus comment j'ai découvert cet album dont la sortie était annoncée en juillet. Heirloom, un nom inconnu, un orchestre folk de plus, j'ai hésité, enregistré le lien et puis avant de le supprimer hier soir, j'ai hésité. Allez quand même, la pochette a quelque chose d'attirant, (comme quoi, cela parfois ne tient à pas grand chose !) et j'ai cliqué.

    Huit chansons, d'une grande pureté, d'une fraîcheur qui fait du bien, des orchestrations sans esbroufe mais d'une grande limpidité. La surprise, un régal  Et puis, il y a cette voix, celle de Lisa Malachowski, qui sans faire dans la folkeuse tristounette ou dans la chanteuse à coffre, vous délivre les textes d'un chant délicat en parfaite harmonie avec le jeu de ses complices. C'est certain, les six doivent se faire plaisir en nous concoctant ces titres, et comme ce disque bien agréable doit, me semble-t-il, beaucoup à la complicité de ses membres, il convient de citer chaque musicien de ce groupe dont vous pourrez découvrir un EP et leur premier opus sur bandcamp :

    Quinn Brander (violoncelle), Lisa Petersen (violon), Stephane Diamantakiou (contrebasse), Leah Dolgoy (harpe folk et autoharp), Corinna Rose (banjo) et Lisa Malachowski (chant, guitare).